Conférences DUX+ : « Notre but, c’est de toucher les générations futures »
William Walker (Naak), David Côté (Jus Loop), Étienne Lapierre (Poc Poc), Marie-Soleil L’Allier (Épicerie LOCO), Alexandre Caron (Cook It) et Marie-Anick Le Bon (Markina)… Ces entrepreneurs ont un point commun : ils ont tous voulu (et osé) bousculer les habitudes alimentaires des Québécois.
Ces entrepreneurs innovent surtout en proposant des produits qui permettent de réduire le gaspillage alimentaire et/ou notre empreinte écologique. Ils étaient rassemblés le temps du panel Parier sur la révolution alimentaire qui a eu lieu mercredi, dans le cadre de la journée-conférence Dux+.
« J’ai été en restauration avant, j’ai été témoin du gaspillage alimentaire », a affirmé David Côté, cofondateur de Crudessence et de RISE Kombucha. Avec les Jus Loop, David Côté et ses partenaires d’affaires souhaitaient sauver des fruits du gaspillage et créer une économie circulaire. « L’idée, c’est d’inspirer les autres industries à regarder dans leurs poubelles. Le compostage n’est pas suffisant. Ce qui se trouve dans les poubelles des uns peut être de l’or pour les autres », a ajouté le cofondateur des Jus Loop. Lors du panel, il a aussi confirmé que Loop n’était pas juste une compagnie de jus. « On travaille actuellement avec les industries de la bière et du pain. »
Créateur de la barre énergétique Naak, William Walker souhaite intégrer les insectes comestibles à l’alimentation, afin de réduire la consommation de viande des Québécois. Il le reconnaît, le principal défi de Naak est de rendre la consommation d’insectes plus sexy. Pour ce faire, l’entreprise a réussi à se démarquer en visant les sportifs-écolos. « On essaie de miser sur du contenu viral et sur les performances des sportifs qu’on commandite », a expliqué William Walker lors du panel.
Étienne Lapierre, cofondateur de l’entreprise Poc, qui permet d’avoir des poules dans sa cour, souhaite quant à lui rapprocher les familles de la chaîne alimentaire. « Notre but, c’est de toucher les générations futures, ce sont elles qui vont pouvoir changer les habitudes alimentaires », a souligné celui qui est également cofondateur d’Alvéole, un service d’accompagnement en apiculture urbaine.
Emballage et prêt-à-cuisiner
Avec l’épicerie zéro déchet LOCO, Marie-Soleil L’Allier et ses associées ont changé les habitudes de nombreux consommateurs et de plusieurs producteurs. « On s’est rendu compte qu’on était une vitrine pour plusieurs petits producteurs, a souligné l’entrepreneure. On réalise également qu’on est capable d’avoir une influence sur certains joueurs de l’industrie. »
Chez Cook It, Alexandre Caron dit réduire le gaspillage alimentaire grâce à la prévision. « Comme c’est un système d’abonnement, on commande uniquement ce dont on a besoin. On a moins d’ 1 % de déchets », s’est félicité l’entrepreneur. Mais contrairement à l’épicerie LOCO, le problème de Cook It concerne directement l’emballage. « En 2018, on va s’attaquer à ce problème-là en proposant des contenants réutilisables et des bouteilles d’eau congelées plutôt que des "ice-pack" », a affirmé Alexandre Caron.
Avec Markina, Marie-Anick Le Bon affirme avoir misé sur les 21 opportunités qu’offrent les repas. L’entreprise propose ainsi toutes les solutions repas (prêt-à-manger, prêt-à-cuisiner, prêt-à-recevoir et un comptoir gourmand) sous le même toit. « C’est justement cette complémentarité des services qui rend notre entreprise efficace et responsable, a reconnu Marie-Anick Le Bon. On réutilise tout. »
Avec leurs entreprises, William Walker, David Côté, Étienne Lapierre, Marie-Soleil L’Allier, Alexandre Caron et Marie-Anick Le Bon espèrent changer les habitudes des consommateurs et des entreprises. Espérons maintenant que cette tendance contaminera l’ensemble des HRI…
(Photos tirées de la page Facebook du Programme DUX)
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