Comment choisir balais, vadrouilles et aspirateurs ?
Si le budget alloué aux balais et vadrouilles n’a pas besoin d’être extravagant, de mauvais choix pourraient toutefois compliquer la vie de ceux et celles qui les utiliseront. À l’opposé, le prix d’un bon aspirateur peut représenter une jolie somme. Mieux vaut faire un choix judicieux et demander conseil à un professionnel. Voici tout de même quelques pistes qui sauront amorcer vos réflexions en la matière.
Lorsque l’on demande conseil à des représentants dans ce domaine, leur première préoccupation sera invariablement de savoir quel type de plancher vous devez entretenir. Suivons donc cette voie pour en apprendre davantage sur les critères essentiels à considérer lors vos recherches.
Tapis
Le nettoyage des tapis nécessite l’utilisation d’un aspirateur, c’est bien connu ! Ce qui l’est moins, c’est qu’il en existe deux catégories principales : les aspirateurs de type sec et les modèles sec/humide. « Lors de la belle saison, on aura surtout de la poussière à aspirer, alors qu’en hiver, on doit prélever les surplus d’eau en plus des éléments secs », explique Claude Potvin, représentant des ventes chez Distribution Frigon et spécialiste en équipement pour le nettoyage des planchers depuis plus de 30 ans. On ne choisira donc pas le même type d’aspirateur si les clients passent directement de la rue à votre établissement ou si l’équipement est destiné à un espace situé à l’étage, dans des chambres d’hôtel, par exemple.
« Pour les chambres d’hôtel, on choisira un appareil compact qui peut se coucher complètement pour passer sous les lits et dont les interrupteurs sont « encastrés » afin d’éviter les bris accidentels. »
- André Foisy, Larose et Fils
Guide pour la sélection d’un modèle d’aspirateur
Légende des poids : 1- 10 livres ou moins • 2- 11 à 15 livres • 3- 16 à 20 livres • 4- 21 à 30 livres • 5- 31 livres et plus
Ensuite, on trouve sur le marché des modèles « verticaux » et les « traîneaux ». Ces derniers sont réputés moins lourds et sont souvent préférés par les employés qui n’ont pas de chariot pour déplacer leur appareil. « Peu importe le modèle choisi, avertit André Foisy, directeur du développement chez Larose et Fils, d’autres choix doivent être faits. La largeur de la brosse et le nombre de moteurs peuvent faire une différence énorme pour l’utilisateur ! » En effet, si l’espace est plutôt ouvert, un aspirateur vertical à deux moteurs sera le plus efficace, car il permettra d’avancer en ligne droite, sans faire le mouvement de va-et-vient. Alors qu’un premier moteur fera tourner la brosse, un second se chargera de la succion. Ensuite, dans un souci de productivité, plus la superficie à nettoyer est ouverte, plus le rouleau choisi devrait être large. Les plus petites brosses mesurent 12 pouces et les plus larges mesurent 18, voire 28 pouces pour les aspirateurs destinés aux grands espaces.
Plus puissant veut souvent dire plus gros, plus lourd et plus cher à l’achat. Pour pallier cette situation, la compagnie québécoise Johnny Vac propose depuis l’été dernier un modèle hybride, le JV125, qui combine petitesse de l’aspirateur, capacité d’aspiration des débris humides et secs et… bas prix !
johnnyvac.com Chez Distribution Frigon.
Le ProTeam Super Coach Pro 10 est un aspirateur dorsal fonctionnant à batterie qui optimise le temps relié à la tâche. Plus besoin de bouger ni chariot, ni corde, c’est donc plus facile de passer entre les tables, par exemple. De plus, ces aspirateurs sont munis de filtres HEPA empêchant la poussière aspirée de retourner dans l’air.
Le modèle Kärcher CV30 est le modèle le plus populaire de cette importante compagnie allemande.
Planchers de cuisine
Céramique, résine, polymère : voici des matériaux susceptibles de recouvrir votre plancher de cuisine. Les essentiels pour assurer un entretien adéquat dans ce secteur névralgique de votre établissement sont le balai-brosse, le racloir (squeegee-mousse) et la vadrouille.
Les balais se présentent en différentes largeurs et densités des poils. Selon Claude Potvin, le plus efficace dans une cuisine serait le balai-brosse de 18 pouces de large et de densité moyenne. « Son maniement est facile, tout en permettant le nettoyage sur une largeur appréciable », explique-t-il. Évidemment, ce type de balai sera utile pour faire le gros boulot et accumuler la saleté en petits tas. Par la suite, il sera plus aisé de ramasser ces amas à l’aide d’un balai à angle d’environ 9 pouces et d’un porte-poussière muni d’un manche.
Vient ensuite le racloir à deux lamelles, communément appelé le squeegee, lequel est fort utile au moment de balayer ou ramasser un dégât humide. Comme pour le balai-brosse, la largeur qu’il convient d’utiliser pour plus d’efficacité est le modèle de 18 pouces.
Finalement, la vadrouille est le dernier essentiel que vous devez avoir à disposition dans votre cuisine. Bien que certaines têtes de vadrouilles soient composées uniquement de coton, ce n’est pas recommandé pour un usage commercial, car elles ne sont pas durables. Il est de loin préférable de choisir une tête de vadrouille faite d’un mélange de coton (qui absorbe l’eau) et de matière synthétique (pour en prolonger la durabilité). Des compagnies comme Select offrent cette dernière en blanc ou en vert, laquelle est de plus en plus populaire, puisque les taches y sont moins apparentes.
Une autre option est maintenant offerte sur le marché : la vadrouille en microfibre. Elle permet un nettoyage en profondeur et est facile d’entretien.
En effet, elle peut être nettoyée dans une laveuse. Selon Mélanie Moreau, gestionnaire de produits chez Wood Wyant, un des gros avantages de ce type de vadrouille est son poids très léger ; elle ne pèse qu’une fraction du poids des vadrouilles de coton !
Dernière piste de réflexion pour les équipements « à manche » : la longueur ! Plus l’utilisateur est grand, plus le manche devrait être long. En cuisine, on utilise généralement des manches de 54 pouces pour accommoder le plus grand nombre d’employés. Par contre, si les surfaces à nettoyer sont vastes, plus le manche choisi devrait tendre vers le modèle de 60 pouces, car les mouvements pourront être plus amples.
Des produits qui travaillent pour vous
Dans les cuisines, les résidus alimentaires font en sorte que les planchers sont difficiles à nettoyer si un dégraisseur ne figure pas dans la routine d’entretien. Un dégraisseur à base de microorganismes (bactéries et enzymes) est un précieux allié pour les restaurateurs. Les bactéries fabriquent les enzymes, lesquelles coupent les molécules de graisse et apportent les petits morceaux à la bactérie qui les « digère ». Un essentiel pour les graisses accumulées au sol et surtout dans les joints. Un coup de vadrouille avant de fermer pour la nuit et, au matin, la sale besogne a été accomplie par les bactéries ! Questionnez votre fournisseur de produits nettoyants, il saura vous conseiller à ce sujet.
Chaudière : bye bye rouleaux, bonjour pression verticale
Ceux et celles qui travaillent en restauration depuis de nombreuses années ont connu le seau muni de rouleaux pour extraire le surplus d’eau de la vadrouille. Même si ces modèles sont toujours offerts (environ 150 $ l’unité), de nouveaux modèles moins chers à l’achat ont fait leur apparition : les seaux à pression latérale et vers le bas. Les seconds seraient plus efficaces, aux dires de Claude Potvin : « avec le modèle à pression latérale, il y a beaucoup d’éclaboussures et de fuites. Comme personne n’aime recommencer le boulot, vaut mieux choisir le modèle à pression vers le bas qui vaut environ 80 $ », conclut-il.