Chez Alexandre, en faillite ?
La brasserie française Chez Alexandre, située à Montréal, s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. « C’est juste un petit quiproquo avec mon propriétaire, a fait savoir le propriétaire, Alain Creton, à La Presse. Ça n’a rien à voir avec l’achalandage de Chez Alexandre. Comme vous le savez, on est très occupés, même qu’on est débordés. »
Il aurait toutefois déposé une proposition concordataire au Bureau du surintendant des faillites, car son déficit serait de 685 940$ et il ne disposerait d’aucune liquidité – ni dépôts en banque ni espèces.
L’une de ses plus grosses dettes concernerait les 184 192$ qu’il doit à son ancien chef, Christian Peillon, pour son « congédiement déguisé » en 2018. Alain Creton l’avait remplacé par le chef français étoilé Éric Lecerf. En février dernier, il a été condamné par le Tribunal administratif du travail à lui rembourser trois ans de salaire. Toutefois, la majorité des créanciers auraient accepté la proposition de Chez Alexandre faite le 16 juillet, qui prévoit de verser 8 751$ à Christian Peillon, soit moins de 5 % de la somme annoncée. L’ancien chef compte donc contester devant la Cour supérieure le 9 septembre.
Lorsque la proposition a été faite le 29 juin, le déficit de Chez Alexandre s’élevait à 191 479$, mais le jour du vote, Alain Creton a annoncé qu’il avait résilié le bail de l’établissement situé sur la rue Peel. Le locateur avait alors le droit d’exiger le loyer impayé ainsi qu’une partie des loyers futurs qu’il perd à cause de la résiliation, ce qui a monté le déficit et a enlevé tout espoir aux créanciers de voir l’intégralité de leur argent versé.
Quant à l’avis de résiliation de bail donné par Alain Creton, il donnait la date du 17 juillet comme dernier jour d’activité ; mais six jours plus tard, le restaurant était encore ouvert.
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