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Chalets Montmorency : attirer une clientèle à l’année

 
20 janvier 2022 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Chalets Montmorency

Le complexe touristique situé au pied du Mont-Saint-Anne, Chalets Montmorency, célèbre cette année ses 45 ans. Fondée par John et Gisèle Barclay, l’entreprise inclut aujourd’hui leurs deux filles, Jessica et Mélissa, qui travaillent dans la gestion depuis près de 20 ans.

Tout a commencé avec un voyage dans les Alpes suisses, durant lequel John Barclay est inspiré par l’ambiance, la culture, l’architecture et le mode de vie locales. À son retour au Québec en 1970, il devient moniteur de ski au Mont-Saint-Anne et achète avec sa femme le terrain le plus proche de la montagne - juste après le deuxième stationnement de la station de ski -, sur lequel ils construisent le bâtiment touristique, Le Innsbruck, qui accueillera ses premiers clients le 23 décembre 1976.

« La structure ressemble beaucoup aux chalets suisses, avec des volets sur lesquels on retrouve des edelweiss – fleur des montagnes, rapporte Mélissa Barclay. À l’intérieur, on a des unités de 1 à 3 chambres avec salle de bains, cuisine complète, salon et foyer. » À cette époque, Gisèle s’occupe de la décoration et de la facturation, tandis que John fait de l’entretien et de la maintenance ; et les deux se partagent en plus la réception.

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La saison hivernale à l’honneur

Parallèlement, les propriétaires continuent de travailler au Mont-Saint-Anne : Gisèle à l’administration pour la direction générale de la montagne, et John à titre d’assistant directeur de l’école de ski la montagne, puis de directeur jusqu’en 1988. « Nos plus grosses saisons étaient l’hiver, c’est pour ça que les premières années on ouvrait seulement à cette période. Un jour d’été, un groupe de 50 New-yorkais a débarqué pour faire le pèlerinage de la Tradition à Saint-Anne-de-Beaupré et ont demandé à ce qu’on les accueille parce qu’il y avait eu une double réservation. Jusqu’à tout récemment, ils revenaient chaque année », raconte Mélissa.

1988 marque aussi la construction des derniers bâtiments sur le site principal des Chalets Montmorency, d’une piscine et d’un bain tourbillon intérieurs dans le bâtiment Lake Placid. Par la suite, d’autres unités entourant la montagne sont achetées, portant aujourd’hui le nombre à 46. Toutes sont nommées en lien avec la montagne et en l’honneur de villes olympiques. Membre de l’Alliance des moniteurs de ski et originaire de Toronto, John ciblait une clientèle extérieure composée d’athlètes et de clubs venus s’entraîner et/ou séjourner, d’autant plus que la montagne a accueilli plusieurs événements sportifs - dont des Coupes du monde de ski alpin.

De la fin des années 1990 au début des années 2000, le complexe touristique a également joué le rôle d’agence de location d’unités pour d’autres propriétaires. Par la suite, la famille Barclay a aussi racheté les parts de son partenaire financier.

« L’industrie est de plus en plus difficile »

Après avoir gagné en expérience dans différentes entreprises, les deux sœurs qui ont grandi au Mont-Saint-Anne jusqu’à la fin des années 90 reviennent pour travailler dans l’entreprise - en 2003 pour Jessica, qui devient directrice générale, et en 2007 pour Mélissa, qui est directrice marketing. « La famille, ce n’est pas juste nous 4, ce sont aussi les employés qui sont avec nous dans cette aventure, dont une employée à la réception depuis près de 35 ans ! », souligne Mélissa.

L’objectif aujourd’hui est de continuer à faire croître l’entreprise sur quatre saisons, en développant et fidélisant divers types de clientèles. « La clientèle de vélo de montagne est beaucoup plus présente, tout comme les groupes opérateurs, affirme la directrice marketing. Avant la COVID-19, on avait un super projet de rénovations majeures pour notre piscine afin d’accueillir une salle multifonctionnelle. C’était une autre façon d’aller chercher une nouvelle clientèle pour offrir des lacs-à-l’épaule, des réunions, des conférences. »

Les moyens financiers ne sont plus là, donc la famille attend la réponse du gouvernement concernant leur demande de subvention. Entretemps, des bains tourbillons extérieurs ont été installés dans deux de leurs gros chalets, des forfaits ont été créés grâce à des jumelages avec des événements, notamment à destination des clubs de marcheurs. Et pour ses 45 ans, Chalets Montmorency collabore à nouveau avec la Microbrasserie des Beaux Prés pour ressortir la bière créée pour ses 40 ans, une pale ale ambrée, et mettre de l’avant le côté « après-ski » apprécié par la famille Barclay.

« L’industrie est de plus en plus difficile parce qu’on a beaucoup de compétiteurs, dont de nouvelles options d’hébergement de type Airbnb. Ce qui nous démarque en plus de notre emplacement, c’est notre approche humaine. On a une réception pour accueillir nos clients, être à leur écoute, et s’il y a quoique ce soit, on a un service de maintenance ! »

Pour suivre Chalets Montmorency :

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Hôtellerie

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