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LE COMMERCE DE L’ALIMENTATION ET DE LA RESTAURATION ALIMENTAIRE

Ce que vous devez savoir concernant la majorité des consommateurs... selon Faith Popcorn ?

 
20 novembre 2021 | Par Christian Latour | Chasseur de connaissances | Mérici Collégial Privé

LES CONSOMMATEURS (les aspirations génériques des consommateurs)

Les consommateurs sont à la recherche de l’aventure fantastique en toute sécurité

L’aventure fantastique répond à ce besoin, que nous avons tous, de vivre de nouvelles expériences. Les gens veulent qu’on leur offre des produits difficiles à trouver, des produits romantiques, des produits qui ont de l’histoire. Ils ont envie de vivre des expériences qui leur donneront l’illusion d’une vie de rêve. Ils veulent du sensationnel !

L’aventure fantastique est une escapade, une évasion par l’entremise de ce que l’on consomme.

La force de cette tendance vient du fait que l’on donne au consommateur la possibilité de prendre des risques, sans qu’il y en ait vraiment.

Les gens sont de plus en plus attirés par des produits qui combinent le sûr, le familier avec le nouveau, l’inconnu, l’exotisme et l’aventure. Le défi consiste donc à offrir le familier et le sûr sous une apparence différente. Les gens demandent simplement à être transportés sans risque en dehors de leur vie de tous les jours.

« L’aventure fantastique, c’est l’aventure sûre et passagère, l’aventure qui a un début et une fin prévue. » — Faith Popcorn (1996, p. 77)

Ils veulent faire partie d’un « clan »

Les gens se regroupent en clan (certains parlent même de tribut). Faith Popcorn nomme ce phénomène le clanisme.

Selon Faith Popcorn l’appartenance à un groupe, en partageant les mêmes idéaux, nous rassure sur la justesse de notre système de valeurs.

En pratique, ça veut tout simplement dire : « qui se ressemble s’assemble ». Les gens ont tendance à faire affaire avec des entreprises où ils rencontrent des clients qui leur ressemblent ou avec lesquels ils veulent être associés.

Le cocooning

Le cocooning : la tendance à rester chez soi, à s’y construire un nid douillet pour se protéger contre les aspects difficiles et imprévisibles du monde extérieur.

« J’irai vers vous (vers votre cocon) et je vous restaurerai » prend vraiment tout son sens avec cette tendance lourde.

Probablement parce que nous vivons dans un environnement devenu très mouvant, les gens veulent s’entourer de confort, de sécurité. Ils veulent recréer autour d’eux un cocon protecteur et l’amener partout avec eux. Ils veulent vivre dans une maison cocon, et faire le trajet entre le bureau et cette maison cocon à bord de leur cocon mobile, travailler dans un bureau cocon et s’évader les fins de semaine dans un cocon chalet qui possède les mêmes caractéristiques enveloppantes et protectrices que leur cocon maison tout en étant installé au cœur même de la nature (en harmonie avec notre racine terrienne).

Pour avoir une chance d’amener les gens (surtout les baby-boomers) à sortir de leur cocon maison ou de leur cocon chalet vous devez aménager pour eux des cocons restaurant. Le cocon restaurant doit donc être conçu pour devenir un lieu confortable et sécuritaire. On y diffuse souvent de la musique douce, à la fois agréable et reposante. L’utilisation des odeurs est aussi un moyen extraordinaire pour rendre le restaurant cocon encore plus confortable.

Nous sommes tous devenus des consommateurs/connaisseurs

Les consommateurs, quelle que soit la classe professionnelle dans laquelle ils se situent, en veulent plus pour leur argent. La concurrence étant devenue très féroce, ils se retrouvent donc en position de force. Ils ont, maintenant plus que jamais, le choix. Ils sont, plus que jamais, informés. Ils sont devenus intransigeants. Ils sont de plus en plus des connaisseurs. La gastronomie s’est démocratisée, elle est entrée par toutes les portes dans nos maisons.

Le consommateur justicier

Le consommateur est de plus en plus averti et également justicier : le consommateur frustré, voire furieux, manipule les marketeurs et les entreprises et les organisations au moyen de pressions, de revendications et d’actions publiques.

Chacun revendique son droit à l’« ÉGOnomie »

On constate la montée de L’ÉGOnomie : à l’époque froide de l’informatique, l’individu éprouve le besoin de s’affirmer. Aussi, les entreprises qui nourrissent l’égo et procurent à leur clientèle un excellent service ont plus de chances de réussir.

Tout le monde consciemment ou non, recherche l’attention et la reconnaissance. Nous devons donc définitivement apprendre à composer avec cette réalité et nous empresser de mettre l’accent sur la reconnaissance des individus.

Vous devez entretenir dans votre établissement le culte du « je » et faire du sur mesure personnalisé. « Je » veux un plat sur mesure ; « Je » ne veux pas être un numéro ; « je » exige un service personnalisé. N’oubliez pas que pour vos clients, ce qui compte le plus, c’est le « je ».

Nous pouvons facilement prévoir qu’à l’avenir, les restaurateurs qui feront en sorte que chaque client fréquentant leur établissement se sente unique, auront beaucoup plus de succès. Le principe est logique et très simple à comprendre. Je suis toujours surpris d’entendre un restaurateur dire que les clients sont de plus en plus infidèles. Je crois qu’en fait, les clients sont très fidèles aux restaurateurs qui leur témoignent de l’attention. La fidélité envers vos clients appelle la fidélité de vos clients envers votre établissement.

« Je » aime les petites gâteries

Les Petites Gâteries : les consommateurs tendus veulent se gâter, ils cherchent des moyens de se récompenser le plus souvent possibles avec du luxe abordable.

Les petites gâteries signifient, je m’aime assez pour me faire plaisir. Quand on a les nerfs en boule, rien ne vaut une petite gâterie. La meilleure façon de tirer parti de cette tendance est de présenter en petite portion des produits, qui normalement, ne sont pas accessibles.

« Je » veux rester en vie

La Permaforme / rester en vie est devenu le leitmotiv par excellence des gens consciencieux : une bonne santé, issue d’un nouvel art de vivre, accroit la longévité et enrichit notre existence.

L’individu est en quête frénétique de beauté et de santé. Dans le discours, ce fait est indéniable. Les entreprises de restauration doivent réagir à ce phénomène en offrant des alternatives santé.

Les consommateurs enfants s’affirment ouvertement

Le Retour en enfance : regrettant leur enfance insouciante, les gens de la génération du baby-boom (né au Québec entre 1947 et 1966) trouvent un réconfort dans la quête de produits ou d’activités qui leur rappellent leur enfance.

La tendance du retour en enfance fait en sorte que, de plus en plus, nous attachons beaucoup d’importance aux divertissements. Les gens veulent s’amuser. Lorsqu’on essaie de comprendre les comportements du consommateur, il est important d’imaginer l’enfant qui sommeille à l’intérieur de chaque adulte lorsqu’il consomme. Le meilleur moyen de faire plaisir à un enfant c’est de lui offrir quelques distractions. Il en est de même pour les adultes.

Nous assistons à la revanche du plaisir

La Revanche du plaisir : les nouvelles bacchanales du consommateur. Nous en avons assez des contraintes, nous voulons être de nouveau libres et goûter au fruit défendu.

La vie étant ce qu’elle est, les gens s’efforcent de prendre leur revanche. Mangeons, buvons, réjouissons-nous ! L’avenir est incertain… N’attendons pas demain.

« Quand nous prenons notre revanche, nous adressons un “adieu” provisoire à la nourriture maigre, un “bon débarras” partiel au faible taux de cholestérol […], et un “bienvenue” enthousiasme à la saveur coupable, au plaisir immédiat. » — Faith Popcorn (1996, p. 90)

« La Renvanche du plaisir s’accompagne de colère, elle est le fruit d’une décision bien arrêtée de cesser d’être sage, de se venger. Les petites gâteries correspondent à une tendance plus anodine, plus délicate : on s’aime suffisamment pour savoir se faire plaisir. » — Faitn Popcorn (1999, p. 105)

S.O.S. la planète

S.O.S. la planète : notre souci de l’environnement donne naissance à une nouvelle éthique sociale en même temps que l’on redécouvre la passion et la compassion.

La chute des idoles

On assiste à la chute des idoles : de profonds bouleversements transforment l’Amérique traditionnelle et le monde ; dans le monde des affaires et dans celui de la politique, les piliers de la société sont remis en question ou carrément rejetés.

Le décrochage / départ monnayé

Le décrochage / départ monnayé : des travailleurs des deux sexes remettent en question leur satisfaction personnelle/professionnelle et leurs objectifs, et optent pour une vie plus simple.

L’enracinement

L’enracinement : le retour aux sources spirituelles et aux valeurs du passé pour se préparer à l’avenir.

La féminosophie

La Féminosophie : un nouveau système de valeurs qui réoriente le marketing, peu à peu d’un modèle hiérarchique masculin axé sur l’ambition à un modèle plus féminin axé sur le relationnel, le partage et la famille (Philip Kotler associe cette nouvelle façon de penser au marketing 3.0).

L’andro-émancipation

L’andro-émancipation : une attitude nouvelle du mâle émancipé qui ne se contente plus de posséder le sens des affaires, mais goûte pleinement sa liberté individuelle.

Les multi-Vies

Les gens vivent en parallèle des « Multi-Vies » : le rythme trop rapide de la vie moderne et le manque de temps provoquent une schizophrénie sociale, nous forçant ainsi à nous adapter en assumant plusieurs rôles.


À LIRE ATTENTIVEMENT [1]


P.-S. Un péché mortel selon Phillip Kotler : Les restaurateurs ne connaissent pas suffisamment les marchés et les consommateurs.


MÉDIAGRAPHIE

Manuel de gestion-réflexion / Christian Latour


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Notes

[1L’attention est déterminante dans la façon dont nous exécutons n’importe quelle tâche.

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