Budget : des mesures intéressantes, mais pas spécifiques aux HRI
L’Association Restauration Québec (ARQ) et l’Alliance de l’industrie touristique du Québec réagissent alors que le budget provincial 2023-2024 a été déposé hier par le ministre des Finances, Éric Girard.
L’ARQ se dit déçue qu’aucune nouvelle mesure budgétaire destinée à aider l’industrie de la restauration ne figure dans le budget. Elle aurait souhaité y voir la création d’un programme d’aide financière pour l’automatisation du secteur ou encore l’augmentation du taux du crédit d’impôt relatif aux pourboires. Mais elle croit toujours que le gouvernement peut aider l’industrie à surmonter les difficultés qui pourraient survenir dans le contexte d’une éventuelle récession et une baisse de l’activité économique. Elle imagine l’adoption d’un nouveau cadre pour les pourboires permettant le partage des pourboires par l’employeur et une augmentation du taux du crédit d’impôt relatif à ceux-ci.
L’ARQ reconnaît toutefois que le budget comprend des mesures intéressantes couvrant l’ensemble des secteurs économiques et qui vont s’avérer bénéfiques. Elle parle de la baisse de 1 % du taux d’imposition des deux premiers paliers qui permettra une préservation du revenu disponible des consommateurs et possiblement de maintenir leur niveau de dépenses au restaurant. Elle cite aussi la réforme du Régime des rentes du Québec qui vise à améliorer la rétention au travail des gens de 65 ans et plus.
Trois champs d’action préalablement ciblés
L’Alliance de l’industrie touristique du Québec réagit quant à elle favorablement au budget qui comporte des mesures pour les trois champs d’action prioritaires qu’elle avait ciblés lors des consultations prébudgétaires. Le premier étant d’aider les entrepreneurs face à la pénurie de main-d’œuvre et elle rejoint donc l’ARQ en ce qui a trait aux travailleurs de 65 ans et plus qui auront la possibilité de cesser leurs cotisations. Elle évoque aussi le montant de 50 M$ prévu pour poursuivre l’offensive de transformation numérique qui devrait notamment contribuer à améliorer les processus d’embauche, à mieux intégrer la relève sur le marché du travail et à augmenter l’agilité opérationnelle des entreprises. Elle souligne aussi le montant de 73 M$ pour la mise en œuvre d’initiatives visant à augmenter la proportion de personnes immigrantes qui s’établissent dans les régions les plus touchées.
Son deuxième champs d’action prioritaire était de positionner le Québec comme une destination de calibre mondial. Elle juge alors que la collaboration avec le ministère du Tourisme, ses partenaires associatifs et les entreprises a permis de déployer une mise en marché agile et performante afin de mieux démarquer la destination sur la scène internationale. Les sommes additionnelles de 21 M$ visant à renouveler l’entente avec l’Alliance sont donc bien accueillies et devraient permettre de poursuivre cet effort collectif.
L’Alliance ciblait aussi l’optimisation des leviers financiers. Elle se réjouit donc des investissements additionnels de 45 M$ prévus dans le Programme d’appui au développement des attraits touristiques (PADAT) et de 30 M$ dans le Programme d’aide à la relance de l’industrie touristique (PARIT). Elle note d’autres mesures jugées bénéfiques pour l’industrie, notamment les 25 M$ pour appuyer les festivals et événements touristiques, les 15 M$ attribués pour la mise en place d’une stratégie en tourisme d’affaires, de même que les 7,5 M$ pour renouveler l’accueil touristique au Québec.