Boycotter pour dénoncer : Les palaces du sultan de Brunei dans la tourmente
Plusieurs personnalités, issues du monde artistique ou de la scène politique, ont appelé ces derniers jours à boycotter les luxueux établissements hôteliers liés au sultan de Brunei, un petit état du sud-est asiatique. La raison ? La nouvelle législation y punira notamment de la peine de mort l’homosexualité et l’adultère.
Dans une tribune publiée sur le site internet Deadline, spécialisé dans le divertissement, l’acteur George Clooney a ainsi dressé une liste de neuf hôtels, parmi lesquels The Beverly Hills Hotel et l’Hotel Bel-Air aux États-Unis, ou encore Le Meurice et l’Hôtel Plaza Athénée à Paris. Le chanteur britannique Elton John a soutenu l’appel de l’acteur américain et l’a félicité sur Twitter « d’avoir pris position contre la discrimination antigaie et le sectarisme qui sévit dans le pays de #brunei - un endroit où les homosexuels sont brutalisés, voire pire - en boycottant les hôtels du Sultan. » « Nous devons envoyer un message », a-t-il ajouté, affirmant que son mari et lui avaient « depuis longtemps refusé de séjourner dans ces hôtels » et continueraient à le faire.
Tomorrow, the country of #Brunei will start stoning gay people to death. We need to do something now. Please boycott these hotels owned by the Sultan of Brunei. Raise your voices now. Spread the word. Rise up. pic.twitter.com/24KJsemPGH
— Ellen DeGeneres (@TheEllenShow) 2 avril 2019
« Lapider quelqu’un pour homosexualité ou adultère est effroyable et immoral », a réagi l’ancien vice-président Joe Biden, candidat pressenti à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020 aux États-Unis. La sénatrice démocrate Kamala Harris, qui s’est elle déjà déclarée candidate, a appelé à « condamner ces attaques extrêmes contre la communauté LGBTQ ». De l’autre côté de l’échiquier politique, le très conservateur sénateur républicain du Texas Ted Cruz a lui aussi pris position sur Twitter : cette mesure est « barbare et inhumaine. Nous devons être unis pour dénoncer [ces lois] et ne pas donner nos dollars à ceux qui perpétuent cette oppression ».
Plusieurs des palaces visés par ce mouvement ont depuis lors fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux. C’est notamment le cas de The Dorchester, à Londres, ou The Beverly Hills Hotel, de Los Angeles.
(Avec AFP et businessinsider.com)