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Aude Lafrance-Girard : l’amour de la gestion et du travail d’équipe

 
16 février 2022 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Groupe Cogirès

Aude Lafrance-Girard devient présidente du Groupe Cogirès fondé par son grand-père Robert Girard en 1975 et dirigé par son père Alain Girard pendant 45 ans. Elle est donc à la tête de l’Hôtel Château Laurier Québec et son service de banquets et traiteur George V – qui assure également la gestion du Manège militaire Voltigeurs de Québec – l’Hôtel Château Bellevue et la boulangerie-pâtisserie Le Croquembouche.

« L’amour que j’ai eu dès le départ avec l’entreprise, le bon accueil que j’ai reçu dans l’équipe et ma belle expérience font que mon cheminement a été agréable, raconte la présidente. Il y en a qui l’ont à la dure pour reprendre l’entreprise familiale, ce n’est pas mon cas. Mon père était passé par là, donc il savait ce que c’était d’être le successeur et m’a laissé vraiment beaucoup de liberté. »

« J’étais destinée à devenir entrepreneure »

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Pendant son Cégep, elle commence par être réceptionniste à l’Hôtel Château Bellevue à Québec, puis à l’Hôtel Château Laurier Québec. Arrivée à l’université, elle devient remplaçante de direction à la réception l’été et apprend à gérer une équipe. « Je suis tombée amoureuse de l’hôtellerie parce que ça représente ma famille, mais c’est l’amour de la gestion et du travail d’équipe qui m’ont donné envie de reprendre l’entreprise familiale. Mes parents m’ont toujours laissée rêver : quand j’étais petite, je voulais être enseignante ; à l’adolescence, c’était la médecine qui m’intéressait... Cela dit, je suis une personne fondamentalement sociable, d’équipe et rassembleuse, donc en ce sens j’étais destinée à devenir entrepreneure », explique Aude Lafrance-Girard.

À la fin de ses études en gestion du tourisme et de l’hôtellerie à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, elle voulait travailler dans une grande chaîne internationale pour vivre une expérience différente de l’hôtel indépendant et de l’hôtellerie québécoise qu’elle connaissait. Après avoir passé sa première entrevue, elle s’est finalement retrouvée à l’InterContinental de Montréal où elle est restée deux ans à titre de superviseure de l’hébergement.

« Dans les années 2013, ce n’étaient pas de très bonnes années touristiques, il y avait beaucoup de contraintes budgétaires à réaliser, rapporte la présidente. Ça a été très formateur, je regardais beaucoup ce que la direction générale faisait. Ça m’a aidé pendant la pandémie à changer les choses et essayer de trouver des solutions. Mais quand il a fallu congédier l’entièreté des employés de première ligne, ça a été personnellement une décision crève-cœur et il n’y a rien qui prépare à ça ! »

Des compétences polyvalentes et de l’entraide

Après sept années dans la métropole, elle est retournée à Québec, à titre de déléguée commerciale au George V. « C’est important de connaître toutes les facettes de nos entreprises. Mon rôle n’est pas d’être une experte en tout, mais de comprendre un peu tout, c’est la raison pour laquelle je suis allée vers les banquets. J’ai pu voir la relation entre les opérations et la cuisine ou encore la planification », précise Aude Lafrance-Girard. En 2014 elle est passée directrice de la réception et des services à l’Hôtel Château Laurier Québec, puis directrice des opérations et enfin directrice générale.

« La pandémie a été l’occasion pour moi de réfléchir sur la façon dont je voulais vivre la relance et avec quelle équipe. Mon attention était portée sur la pénurie de main-d’œuvre au retour. Les compétences au sein des équipes doivent être plus que jamais polyvalentes et l’entraide va être une notion vraiment importante dans les prochaines années, en plus de se réinventer en tant qu’employeur pour s’adapter à la nouvelle réalité et être inventif au niveau des avantages corporatifs pour se démarquer de la concurrence », soutient la Québécoise.

Sa particularité est d’avoir quatre entreprises dans l’industrie du tourisme et de l’hôtellerie avec un même centre administratif. Elle a ainsi nommé un responsable des opérations du groupe qui s’assure que toutes les entreprises fonctionnent de la même façon – avec des adaptations -, tant du point de vue de l’administration et de gestion, que de la culture d’entreprise. Un fonctionnement dont la présidente se sert pour évoquer les nombreuses opportunités de carrière.

Un équilibre professionnel et vie personnelle

« En mars 2020, j’ai appris deux choses : que j’étais enceinte de mon premier enfant et quelques jours plus tard la pandémie est arrivée. J’ai réalisé qu’il fallait que je trouve un équilibre pour être une maman présente tout en étant une femme d’affaires. Quand l’entreprise dépend de toi parce qu’il n’y a pas de transfert de connaissances, c’est plus difficile. Et je me suis dit que si je voulais ça pour moi, mon équipe aussi devait en avoir envie. »

Elle a ainsi embauché une dizaine d’employés au sein de l’équipe de gestionnaires. Et l’arrivée en fonctions de Marie-Pierre Lebel comme directrice générale et de sa sœur Corinne Lafrance-Girard comme responsable du patrimoine et de la culture en date du 1er janvier a marqué officiellement sa nomination de présidente. « Ce qui me rend la plus fière, c’est d’être à la troisième génération et que l’entreprise se porte bien, donc l’avenir est beau ! »

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Hôtellerie

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