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Atypiq : « l’esprit d’une auberge de jeunesse avec le confort d’un hôtel »

 
17 août 2022 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Hôtel Atypiq
  • Ouverture : 28 juin 2022
  • Nombre de chambres : 33
  • Propriétaire : Michelle Doré

La propriétaire d’Atypiq, Michelle Doré, a d’abord fait en 2012 l’acquisition d’un hôtel de 17 chambres dans le Vieux-Québec. L’emplacement l’intéressait d’autant plus que l’établissement voisin lui appartenait déjà, l’Hôtel Champlain. Les rénovations alors pensées ont pris plusieurs années, le temps de créer un projet et de réunir les fonds. L’hôtel Atypiq a alors vu le jour en juin dernier et son concept, choisi par le fils aîné de la propriétaire, Marc-Antoine, fait référence à « l’hôtel à l’européenne » où la simplicité est associée au confort.

« C’est l’esprit d’une auberge de jeunesse avec le confort d’un hôtel, explique Thibaut F. Godicheau, directeur de projet pour Atypiq. Si le client veut échanger, jouer à la table de soccer sur la terrasse, lire un livre dans un endroit où il y a de l’ambiance, c’est dans les aires communes. S’il veut avoir de la tranquillité et dormir à toutes heures du jour ou de la nuit, il peut être dans sa chambre qui inclut une salle de bain. »

Il estime qu’un investissement dans le Vieux-Québec coûte encore plus cher que créer un hôtel de toute pièce. Il a donc été choisi de repartir de zéro, ce qui a entraîné la démolition de la bâtisse arrière, en plus de refaire l’intérieur de la bâtisse principale dont seuls les quatre murs extérieurs ont été gardés. Ces démarches ont, quant à elles, nécessité au préalable l’approbation de la commission de l’urbanisme et du ministère de la Culture et des Communications puisque l’établissement se trouve dans une zone patrimoniale.

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Un maximum de chambres a été créé dans le plus petit espace possible. « Le projet initial était évalué à plus de 3 M$, rappelle le directeur de projet. On ne peut pas mettre 50 ans pour le rentabiliser. On connaît la durée de vie d’un établissement et on sait qu’au bout de 10 ans, ce sont des rénovations majeures qui s’en viennent, il faut donc les considérer. »

Rationaliser le travail

Le projet visait aussi à alléger le travail administratif, tant pour le personnel hôtelier que les clients. Ces derniers font un prépaiement de leur séjour et peuvent faire un pré-enregistrement la veille de leur arrivée. Le jour même, ils reçoivent un message texte dès que leur chambre est prête et le code QR qui y est inclut leur permet de récupérer leur clé à la borne.

Des économies d’échelles sont réalisées puisque l’Hôtel Champlain est responsable de prendre les réservations et les paiements, d’envoyer les factures et les confirmations. « On voulait faire un hôtel autonome, mais pas sans vie, insiste Thibaut F. Godicheau. On n’a pas d’employé pour la bureaucratie, mais on a des employés pour l’accueil et la bonne tenue des lieux. Je pense que c’est là où l’on se distingue d’Airbnb ! » Un employé est donc présent en tout temps pour les assister.

L’entretien ménager est plus rapide à faire avec des chambres de neuf à dix mètres carrés : douze chambres peuvent être nettoyées chez Atypiq comparativement à sept chambres de taille standard. Leur travail est aussi plus ergonomique puisque la hauteur du lit est réglable et plus rapide puisqu’il n’est pas fait au carré, il s’agit d’une couette qui est simplement pliée en quatre. Le travail de maintenance est aussi minimisé, entre autres avec l’installation de tapis chauffants pour qu’il n’y ait pas besoin de déneiger les issues de secours et de béton chauffant dans le jardin pour assurer un accès à l’année.

Un lieu de vie

Les lits ont été conçus sur mesure et peuvent monter jusqu’au plafond pour libérer une table en dessous. Quant aux écrans qui s’y trouvent, ils ne permettent pas aux clients de regarder la télévision, mais de se connecter à leur plateforme telle Netflix.

« On n’a fait aucun compromis sur le confort ni sur l’insonorisation parce qu’on voulait un hôtel de qualité. Les compromis qu’on a faits, c’est sur la grandeur des chambres pour pouvoir offrir de belles aires communes où l’on vit et échange », insiste Thibaut F. Godicheau. Ces dernières incluent une bagagerie ; un coin repas où des œufs frais et un mélange à pancakes sont offerts au déjeuner ; une salle de lavage ; une terrasse et un jardin.

« Le but est de créer une ambiance où l’on a envie de rester », fait savoir le directeur de projet. Sans miser initialement sur les longs séjours, Atypiq y serait plus propice que les autres hôtels du groupe avec des trois, quatre, cinq nuits ou encore des clients qui une fois sur place, décident de prolonger leur séjour. Quant au prix, il est plus proche de celui d’un hôtel que d’une auberge de jeunesse.

Atypiq, 109 rue Sainte-Anne, Québec :

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Ouverture / Rénovation
Hôtellerie

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