Après un an, la loi « anti-Airbnb » peine à produire des effets
Un an après son entrée en vigueur, la loi 67, surnommée « Loi anti-Airbnb », peine à obtenir des résultats concrets. Selon des chiffres obtenus par Radio-Canada, « à peine 0,4 % des 10 000 annonces sur le site de location de logements à Montréal ont reçu une validation de Tourisme Québec ». La loi avait été adoptée au printemps 2016 pour « obliger les personnes qui louent régulièrement un logement à se doter d’un permis, soit une "attestation", et de percevoir une taxe d’hébergement », rappellent nos confrères.
Depuis avril dernier, 42 annonces sur les 10 000 enregistrées dans la métropole ont reçu cette attestation. À l’échelon provincial, seuls 652 dossiers ont été complétés. Radio-Canada souligne encore que « malgré la hausse du nombre d’inspecteurs (de 2 à 27) et près de 700 avis d’infraction envoyés partout dans la province, seules 233 visites d’inspection ont été effectuées. (…) 18 personnes ou entreprises ont été reconnues coupables d’infractions depuis l’entrée en vigueur de la loi, et aucune à Montréal jusqu’au mois de mars 2017. »
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) et Québec Solidaire dénoncent une loi inefficace. « Ce que ça prouve, c’est que les règles et la loi, c’est un échec : ça ne marche pas, il faut trouver autre chose », estime ainsi Amir Khadir, député de QS. « Nos objectifs principaux sont que ceux qui font vraiment de l’économie de partage ne soient pas ennuyés mais soient protégés, que ceux qui font de l’hôtellerie illégale soient dissuadés et qu’Airbnb soit responsabilisé. »