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5 bonnes pratiques de gestion pour les dirigeants de petites entreprises selon Jamal Ben Mansour, professeur de gestion des ressources humaines à l’École de gestion de l’UQTR
Le professeur Jamal Ben Mansour est également directeur de l’Observatoire sur l’employabilité durable et la reconversion professionnelle. [1]
Source : Maude Goyer, La presse 15 mai 2024
Introduction
« Sans l’appui d’un conseil d’administration ni d’un comité de direction, les gestionnaires à la tête de petites entreprises sont les seuls capitaines à bord de leur navire : ils doivent développer une vision claire, optimiser les talents, dénouer les impasses et savoir s’entourer pour assurer le succès de leurs activités. C’est l’avis de Jamal Ben Mansour, professeur, de gestion des ressources humaines à l’École de gestion de l’Université du Québec à Trois-Rivières et directeur de l’Observatoire sur l’employabilité durable et la reconversion professionnelle. » — Maude Goyer
1 — Développer son savoir-faire
« Selon M. Ben Mansour, des qualités en leadership, en gestion de talents et dans le monde des affaires, selon le secteur et l’industrie dans lesquels évolue l’entreprise, sont essentielles. » — Maude Goyer
« Un élément central est d’amener les gens à s’exprimer, il doit y avoir un filet de sécurité psychologique. Et l’autre aspect important, c’est le partage de la vision. Il faut travailler sur le sens, sans quoi les gens ne seront pas mobilisés. » — Jamal Ben Mansour
2 — Bien s’entourer
« La diversité de personnes apporte la diversité d’opinions. Or, il est plus naturel d’embaucher des gens dans lesquels on se retrouve, avance Jamal Ben Mansour. » — Maude Goyer
« C’est plus facile d’embaucher quelqu’un qui nous ressemble, mais la variété de talents et de compétences est importante et c’est encore plus vrai dans les petites entreprises. La personne n’est pas là pour boucher un trou ; elle doit apporter quelque chose de différent. » — Jamal Ben Mansour
3 — Être accompagné
« Premier réflexe du gestionnaire de petite entreprise ? S’entourer d’un membre de sa famille ou d’un camarade d’études pour être conseillé et guidé. Ce n’est peut-être pas la meilleure idée, estime M. Ben Mansour. » — Maude Goyer
« Ce sont des personnes qui lui ressemblent, elles vont peut-être lui dire ce qu’il veut entendre ou chercher à tirer avantage de cette proximité… Le plus important, dans le choix d’un compagnon, c’est sa contribution tangible, réelle et efficace. » — Jamal Ben Mansour
4 — Trancher
« Devant un dilemme, le chef de petite entreprise doit être capable de bien analyser le pour et le contre des différentes options en tenant compte de la stratégie de l’entreprise, des coûts et de la conformité au cadre légal et juridique. » — Maude Goyer
« Les qualités en résolution de problèmes sont importantes, tout comme la négociation. La capacité d’anticiper l’impact de la décision sur les gens, sur la collectivité, est aussi importante. » — Jamal Ben Mansour
5 — Éviter les pièges
« Certains obstacles typiques risquent de se dresser devant le chef de petite entreprise. La volonté d’aller trop vite, par exemple. » — Maude Goyer
« Il ne faut pas confondre rapidité et précipitation. Je définis cette dernière comme le fait d’agir sans penser à la suite, avec empressement. » — Jamal Ben Mansou
« Un second piège à esquiver ? Verser dans la microgestion et le contrôle. » — Maude Goyer
« Une incapacité à déléguer et une volonté que toutes les décisions partent de lui seraient néfastes pour l’entreprise… Parmi les avantages des petites entreprises, il y a leur côté organique, leur flexibilité et leur agilité. Il ne faut pas tuer cela ! » — Jamal Ben Mansour
Manuel de gestion-réflexion / Christian Latour
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Notes
[1] Les professeurs Jamal Ben Mansour, Abdelhadi Naji et Guy Arcand du Département de gestion des ressources humaines sont les cofondateurs de l’Observatoire sur l’employabilité à l’UQTR. La création de cet observatoire a pour objectif d’améliorer des connaissances du marché du travail actuel et d’appuyer les acteurs concernés à la décision et en matière d’employabilité.