25 ans de l’École hôtelière de Laval : « Miser, encore et toujours, sur l’humain »
En janvier 1995, voici très exactement 25 ans, l’École hôtelière de Laval ouvrait ses portes. Depuis, l’établissement a vu passer en ses murs plusieurs milliers d’étudiants, parmi lesquels la sommelière Jessica Harnois, le chef Danny St-Pierre ou encore le pâtissier Patrice Demers. Au cours de ce quart de siècle, l’institution a connu des périodes clés, de grands moments mais aussi des passages plus délicats, analyse son directeur, Georges Blécourt.
« Dans notre milieu, les longs fleuves tranquilles sont assez rares, relève-t-il. On avait par exemple enregistré, durant plusieurs années, de très belles augmentations en termes d’inscriptions, nos cours étaient pleins, on avait des listes d’attente. Et puis, voici deux ans environ, on a vu un net recul, comme bien d’autres écoles hôtelières. » Et le responsable de pointer, sans véritable hésitation, l’actuelle pénurie de main-d’œuvre. « Beaucoup de jeunes font le choix d’aller travailler plutôt que de se lancer dans des études. Les employeurs sont, en partie, responsables de cette situation, eux qui acceptent de se passer d’employés diplômés et qui n’accordent plus autant d’importance à la formation », regrette-t-il.
Pour regarnir leurs salles de classe, pour regagner le cœur des étudiants potentiels, Georges Blécourt et ses équipes se sont retroussé les manches. Ils multiplient désormais les campagnes de promotion et les opérations séduction. Des soirées d’immersion, comme celle qui se tiendra le 6 février prochain, offrent ainsi régulièrement aux intéressés la possibilité de découvrir l’un des cinq programmes offerts à l’ÉHL (DEP Cuisine, Pâtisserie et Service de la restauration et ASP Sommellerie et Cuisine du marché). « On est davantage présents, tant sur les médias sociaux que sur le terrain, lors d’événements comme les salons de l’emploi, se félicite le directeur. On a aussi repensé nos offres de services, en les personnalisant ou en valorisant la double diplomation. »
Ces défis et enjeux, les autres établissements québécois les rencontrent également et ont, eux aussi, redoublé d’ardeur pour séduire les candidats éventuels. Pour sortir du lot, Georges Blécourt confie donc miser sur la principale force de son école : ses enseignants. « Des gens exceptionnels, avec une grande expérience, tant sur le marché du travail qu’au niveau pédagogique », résume-t-il. Le dirigeant note au passage que les efforts fournis en matière d’écologie et de développement durable ou encore l’intérêt que porte l’ÉHL au domaine du numérique et des nouvelles technologies devraient également rejoindre plus d’un jeune.
À la tête de l’établissement depuis quatre ans, Georges Blécourt se veut rassurant : tous les étudiants n’ont pas délaissé les cours pour succomber au mélodieux chant des sirènes. « Les jeunes, ce qu’ils cherchent en se lançant dans ce cursus, en s’inscrivant chez nous, c’est une formation de qualité, qui leur permettra de se distinguer. Ils veulent sortir de l’école avec, en poche, ce fameux papier qui les amènera le plus loin possible, estime-t-il. Un travailleur diplômé va faire carrière dans notre industrie, il ne va pas juste y passer en coup de vent. »
En plus de se battre pour cette précieuse relève, l’École hôtelière de Laval entend également à l’avenir collaborer davantage avec les entreprises, tant de production que de transformation. « On veut des partenariats plus importants, on veut utiliser, encore plus, les produits locaux, mettre nos artisans en valeur, affirme le directeur. On va aussi renforcer nos liens avec les restaurateurs. Bref, on va miser, encore et toujours, sur l’humain. »
Le 25 mars prochain, un grand banquet permettra de célébrer « comme il se doit » le 25e de l’École hôtelière de Laval. Au programme : témoignages, souvenirs et, bien évidemment, dégustations. Renseignements : ecolehotelierelaval.ca/25ans/
(Photo tirée de la page Facebook de l’École hôtelière de Laval)
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