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ZERO8 : sans pourboire, mais à 15 dollars de l’heure

 
18 septembre 2017 | Par Charles Prémont

Le restaurant ZERO8, dans le quartier Rosemont à Montréal, a récemment fait les manchettes pour avoir éliminé les pourboires. Ce n’est pas tout à fait exact. De fait, le pourboire est désormais inclus dans l’addition et redistribué aux employés sous la forme d’un salaire minimum de 15 dollars de l’heure.

C’est en s’apercevant que le fournisseur de paiement électronique avait configuré l’appareil pour proposer des pourboires de 15 %, 18 % ou 20 %, sur le montant déjà taxé, que Dominique Dion, cofondateur et porte-parole de ZERO8 en a eu assez.

« C’est une façon pour les entreprises qui procurent le paiement électronique d’augmenter leurs profits et ça n’avantage en rien le restaurateur. Au contraire, ça creuse les inégalités entre les différents salariés. » Un écart qui, selon lui, contribue à la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie.

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L’administration de ZERO8 a décidé que les employés seraient payés au minimum quinze dollars de l’heure grâce à la redistribution des pourboires. Un modèle qui semble se trouver à la limite de ce qui est permis par le Code du travail. Cet article stipule que le pourboire peut être redistribué, mais seulement si les personnes y ayant droit l’acceptent.

Or, comme ZERO8 est également un service de traiteur et que ses produits devraient aussi avoir une place en épicerie d’ici peu, l’entreprise cherche des gens polyvalents qui ont envie de faire beaucoup d’heures. Que se passerait-il si un serveur demandait de recevoir son plein pourboire ? « À ce moment, nous ne pourrions plus lui garantir d’heures de travail puisque ce n’est pas que du service », explique M.Dion.

Un problème qui, jusqu’à maintenant, ne se serait pas présenté. Dominique Dion jure que l’expérience est très positive. « Ça crée une belle cohabitation entre la cuisine et le service, dit-il. Certains qui, habituellement, servent s’intéressent plus à la cuisine et vice-versa. Il est temps que le gouvernement se penche sur cette question, qu’il rétablisse un peu l’équilibre. »

Mots-clés: 06 Montréal
Lois, règlements et permis
Restauration

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