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Point de vue

Alimentation : c’est la crise !

Qui aurait pu croire il y a seulement quelques années que la recherche de solutions de rechange au pétrole ou bien de cultures plus efficaces serait à l’origine d’une crise alimentaire mondiale ?

 
18 juin 2008 | Par Robert Dion

Le Canada, et plus précisément le Québec dans le cas qui nous occupe, a toujours été touché dans une moindre mesure par les grandes perturbations mondiales telles que la vache folle, les récessions économiques ou l’ébranlement des marchés financiers. Mais cette fois-ci, autant les grands que les petits exploitants seront atteints par la crise.

Prenez les grandes chaînes comme McDonald et Subway qui possèdent un menu composé en grande partie de pain. Imaginez le défi de restructuration des prix auquel elles devront faire face et le probable changement à faire dans leur stratégie de marketing qui, encore récemment, était axée sur les prix...

Les hausses de prix vertigineuses sont très concrètes. Vous avez certainement remarqué l’importante augmentation des produits de base qui composent vos menus, comme la poche de farine de 40 kg qui a doublé. Si ce n’était que ça ! Céréales, volaille, produits laitiers, chocolat et autres denrées : tout augmente, mais ce n’est rien comparé à ce qui s’en vient.

Il y a des augmentations de coûts que vous avez absorbé ou que vos clients ont compensé grâce à une minime augmentation de vos prix. Mais aujourd’hui, la calculatrice sera certainement votre meilleure amie. Gardez un oeil sur vos analyses de coûts et bénéfices, car les effets de la crise sur votre entreprise risquent d’être ressentis beaucoup plus rapidement que vous pourriez l’imaginer. Ne devenez pas une victime de ce que plusieurs appelleront bientôt la crise en restauration.

Oui, il faut être alarmiste parce que la pression des prix à la hausse est directement ressentie par les consommateurs, vos clients. Vous aurez bien peu de moyens pour les encourager à venir vous visiter. En effet, ce n’est pas seulement vos ailes de poulet et la bière qui les accompagne qui auront augmenté significativement, mais vos clients devront aussi bientôt débourser 1,50 $ le litre d’essence pour se rendre chez vous.

La balle est maintenant dans votre camp et vous devez être prêts à faire face à la musique en prévoyant plutôt qu’en réagissant.

À vos calculatrices et, malgré tout, bonne saison d’été !

Les Éditions HRI vous invitent à venir visiter la ville de Québec qui offre une foule d’activités cet été pour son 400e anniversaire de fondation.

 
 
Personnalité HRI

Terry Faulconbridge

Le restaurateur malgré lui

Rêvant de travailler pour la radio ou la télévision, le jeune Terry Faulconbridge aurait été bien surpris si on lui avait dit qu’il passerait le plus gros de sa carrière en restauration ! Pourtant, même s’il
travaillait chez McDonald’s depuis l’âge de 15 ans, il n’avait jamais senti l’appel du milieu jusqu’à ce qu’on lui fasse prendre conscience de ses possibilités.

 
18 juin 2008

Nous sommes au début des années 1980. Après avoir terminé ses études en communications à Concordia, Terry Douglas Faulconbridge
n’a pas vraiment trouvé l’emploi qu’il voulait à la radio. Avant même qu’il ait le temps de s’en désoler, on lui offre la chance de devenir gérant d’un McDonald’s. Il relève le défi et, à partir de ce moment, gravit les échelons de la chaîne. Cette expérience est marquée
par la rencontre de Raymond Ménard, qui le premier lui fera
entrevoir une carrière dans le secteur de la restauration et
deviendra son mentor. « C’est lui qui m’a fait croire que je pouvais devenir quelqu’un dans ce domaine. »

Puis, en 1988, M. Faulconbridge est embauché comme conseiller
régional chez Mikes. Membre de l’équipe qui transforme les Mike’s Submarine en Les Restaurants Mikes, il a notamment le mandat de réaliser le tout premier manuel d ’exploitation de la chaîne. Il travaillera ainsi une dizaine d’années au sein de l’entreprise.

Recruté par Subway en 1997, il y restera jusqu’en 2005. C’est là qu’il rencontrera son second mentor, Guy La framboise. « Il était très exigeant, plus qu’exigeant, mais j’ai tellement appris ! Il a tiré de moi
certaines de mes meilleures performances », se souvient M. Faulconbridge.

Après avoir bifurqué vers le secteur de l’alimentation de détail pendant un an, Terry Faulconbridge se voit offrir en 2006 le poste de chef de l’exploitation chez Mikes, qu’il accepte. Il revient donc à ses anciennes amours et s’entoure d ’une équipe de joueurs aguerris : Demetri Tsigos, comme vice-président aux opérations, Yves Léveillé,
en tant que vice-président au marketing , et Marco Moretto, à titre de directeur du franchisage. « Tous les quatre, on est des entrepreneurs. Chacun de nous connaît les besoins et les problèmes que les franchisés peuvent avoir. » Mais s’il se préoccupe des franchisés, M. Faulconbridge accorde aussi une importance capitale à la clientèle. « Chaque semaine, j’appelle environ une dizaine de clients qui ont rempli la carte de commentaires. C’est important pour moi parce que, quand tu fais quelque chose depuis longtemps – 40 ans dans le cas de Mikes – des fois, tu perds de vue le client. Et le client a toujours le choix d’aller ailleurs. »

Chaque semaine, j’appelle environ une dizaine de clients qui ont
rempli la carte de commentaires

Depuis son arrivée chez Mikes, le nouveau chef de l’exploitation
participe au grand projet de mise en place du concept de Trattoria
di Mikes, visant notamment à rappeler les racines italiennes de l’entreprise. Par ailleurs, il a comme plan de transformer les quelques Mikes actuellement corporatifs en franchises ou de les fermer. « En général, un franchisé va mettre beaucoup plus de lui dans le restaurant, un gérant va seulement faire la job », explique-t-il.

Un an et demi après son retour chez Mikes, l’homme a l’air plutôt serein. Natif de Rosemont, il habite aujourd’hui le West Island. Fier de son épouse depuis 25 ans, Margherita, et de leurs deux enfants, il se dit comblé. Il tente de redonner un peu de ce bonheur par son engagement auprès de la Fondation des grands frères et grandes soeurs de Montréal, dont il est le président. Et si son travail chez Mikes lui demande bien au-delà de la semaine normale de 35 heures, il en est parfaitement heureux. C’est qu’il aime par-dessus tout le domaine de la restauration qui, pourtant, n’était qu’un à-côté pour lui
au départ.

 
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