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Point de vue

Une ère de changements

L’industrie de la restauration n’aura jamais tant été à l’avant-scène de la vie publique que ces dernières années. Évidemment, l’événement qui restera dans les annales est la date butoir du 31 mai qui signe l’avènement de l’interdiction de fumer, que ce soit dans les restaurants ou les bars. Cette importante réforme, qui nous met au diapason de bien d’autres pays et de villes dans le monde, n’est qu’un des éléments qui apporteront un vent de changement dans les établissements du Québec.

 
5 juin 2006 | Par Robert Dion

L’autre transition majeure, qui touchera sûrement beaucoup plus le porte-feuille de certains restaurateurs, se trouve être la nouvelle réforme fiscale du gouvernement du Québec. Lors de son dernier budget, le ministre Audet a annoncé que les restaurateurs seront prochainement dans l’obligation de fournir une facture pour chaque transaction effectuée dans leur établissement.

De plus, tous les nouveaux restaurateurs ainsi que les exploitants ayant été trouvés coupables de fraude fiscale devront se munir d’un appareil homologué pour émettre ces factures dès le 1er octobre 2008. Enfin, à compter du 1er janvier 2011, tous les établissements de restauration au Québec devront posséder un tel système.

On doit aussi commencer à se préparer à une nouvelle réglementation qui est présentement à l’étude. Il s’agit d’un projet concernant une formation obligatoire sur la manipulation des aliments qui touchera toutes les personnes en contact avec des aliments destinés à être servis à des consommateurs, qu’ils soient du marché du détail ou de celui de la restauration.

Il est à noter que plusieurs étudiants en cuisine ont déjà reçu cette formation et que certains autres employés l’ont déjà reçue en formation continue.

Enfin, je ne peux passer sous silence les efforts que l’industrie du tourisme devra déployer pour contrer les effets de la force du dollar canadien par rapport au dollar américain. Cette situation a un effet direct sur le pouvoir d’achat des États-Uniens dans notre pays et peut diminuer leur désir de nous visiter.

Il est peut-être déjà trop tard pour réagir à la désertion de cette clientèle, mais une piste de solution possible pour continuer à générer des revenus est sûrement celle de chouchouter la clientèle locale.

 
 
Personnalité HRI

Stéphane Genest

Toujours à la recherche de nouveaux talents

Stéphane Genest est dans la trentaine avancée et possède 21 ans d’expérience dans le domaine des bars. Il en a exploité neuf, ici et là dans la province : Coyote Ugly, à Drummondville, La Girafe, à St-Georges de Beauce, le Rock n’ Roll Palace, à Lévis, pour ne nommer que ceux-là. Il a la fibre d’un entrepreneur et tout ce qui vient avec ! Il est visionnaire, différent, passionné, travaillant, fonceur et drôlement habile de ses mains.

 
5 juin 2006

Plus jeune, il était plombier comme son père, mais ce métier ne lui permettait pas d’extérioriser tout son potentiel créateur. Le soir, il travaillait dans les bars. Voilà un monde qui lui inspirait de nombreuses visions, des projets, des façons de faire... des rêves ! Au fil du temps et de ses expériences comme propriétaire de bars, Stéphane Genest a pensé et peaufiné un concept des plus prometteurs : le Showtime Tabou qui donne la tribune aux artistes.

« Showtime Tabou est l’aboutissement de mon labeur. J’ai conçu ce concept et je continue de l’améliorer, je le ressens, je le crée, je le vis », raconte Stéphane Genest. Le concept est basé sur l’embauche de chanteurs, de musiciens, de danseurs, d’artistes de cirque, etc., à qui on offre non seulement une formation en service de bar, mais aussi un entraîneur vocal afin de parfaire leur voix. Toutes les demi-heures, un employé monte sur l’impressionnante scène dans un décor que Stéphane Genest a imaginé et conçu lui-même du début à la fin. C’est alors le Show Time, pour l’espace de deux ou trois chansons, puis l’employé retourne à son poste de travail. Trente minutes plus tard, c’est un autre artiste employé qui monte sur scène et ainsi de suite pendant toute la soirée. « C’est le nightlife réinventé ! Ici, il y a tous les styles musicaux et il n’y a pas de place pour les tabous. Nous avons aussi créé quatre formules de spectacles clé en main pour les entreprises. »

Aujourd’hui, trois ans après l’ouverture du premier Showtime Tabou, Stéphane Genest compte deux établissements de 1000 places chacun dans la région de Québec. Il gère au total 129 employés dont 109 sont d’abord et avant tout des artistes. Un autre établissement verra le jour sous peu à Toronto. « La formule est la même partout, dit-il, mais les endroits sont différents. À Lévis, le décor est égyptien, à Québec, il est grec et, à Toronto, il sera inspiré du Moulin Rouge. »

Ambitieux de nature, Stéphane Genest est allé rencontrer des exploitants de casinos américains. Baragouinant à peine l’anglais, il a réussi à exporter son concept à Atlantic City et à Las Vegas. Le concept fera des petits, car les exploitants rencontrés là-bas possèdent plusieurs établissements un peu partout aux États-Unis. « Ce que je souhaite, nous dit Stéphane Genest, c’est que les employés du Showtime Tabou puissent voyager et se donner en spectacle un peu partout dans le monde tout en gagnant leur vie. Les possibilités à l’étranger sont immenses et le talent qui se trouve au Québec est reconnu partout dans le monde. »

Stéphane Genest a toujours eu l’imagination extrêmement fertile, mais le jour de ses 35 ans, un événement lui a donné le coup d’envoi pour réaliser ses rêves les plus ambitieux. « Ce jour là, j’ai appris que ma fille de trois ans avait le cancer. J’ai failli la perdre plus d’une fois à cause de cette terrible maladie. Aujourd’hui, elle a sept ans et elle est en pleine forme, mais cette période de ma vie fut source d’une grande introspection sur mes valeurs, mes priorités et mes relations. Cet événement m’a amené à comprendre et à vivre ma vie différemment, à éliminer le négatif et à donner toutes les possibilités au positif. » On peut comprendre qu’il ira loin...

Avec l’implantation de son concept à l’extérieur du Québec, Stéphane Genest est plus que jamais à la recherche de nouveaux talents. Toute personne intéressée à -passer une audition est invitée à visiter son site Internet au www.showtimetabou.com.

Bar Show-time Tabou
Établissement de Québec
4605, boul. de l’Auvergne
Neufchâtel (Québec)
(418) 845-0877

NDLR - Avant de mettre sous presse, nous apprenions qu’il était prévu que le Showtime Tabou d’Atlantic City ouvre ses portes le 15 juin 2006 au Resorts Atlantic City. On planifie d’autres ouvertures aux États-Unis dans les prochains mois : à Las Vegas en janvier 2007 et à Chicago au cours de l’année 2007.

 
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