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Reine Elizabeth : Quand l’hôtel se fait musée d’art contemporain

 
23 novembre 2017 | Par Katherine Boisvert

Rouvert cet été après un an de rénovation, le Fairmont Le Reine Elizabeth n’a pas actualisé que ses chambres et ses espaces communs. L’hôtel a également profité de l’occasion pour renouveler ses œuvres d’art.

« C’était vraiment un souhait du propriétaire de l’hôtel, Ivanhoé Cambridge. C’est dans leur culture d’entreprise de réanimer des lieux, de donner un nouveau souffle à l’hôtellerie de cette manière-là, explique Arthur Gaillard, directeur et cofondateur de MASSIVart Collection. Pour Ivanhoé Cambridge, c’est une manière d’aller chercher un autre public et de participer à l’écosystème de l’art. »

Construit à la fin des années 1950, l’hôtel montréalais avait déjà des Jean-Paul Riopelle et des Jean McEwen. Le somptueux établissement de la rue René-Lévesque a choisi de les conserver et d’ajouter les œuvres de 37 artistes dont des Geneviève Cadieux, Mathieu Beauséjour, Patrick Coutu et Michel de Broin. Environ 80 % des 123 œuvres sont accessibles à tous les visiteurs et pas seulement aux clients de l’hôtel. Il y a toutefois deux exceptions : la Suite royale, au 19e étage, et la suite mythique de John Lennon et Yoko Ono, au 17e. « Dans chaque chambre, on a essayé de trouver un artiste qui pouvait refléter le thème, explique Camille Lalonde, conseillère MASSIVart pour la sélection des œuvres d’art. Mais on voulait aussi une ligne directrice avec de jeunes artistes et des artistes intermédiaires. »

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Entre carte blanche et contraintes

Les travaux de rénovation du Reine Elizabeth ont bénéficié d’un budget de 140 millions. L’acquisition de la collection (dont le montant n’a pas été divulgué) s’inscrit d’ailleurs dans ce budget. Les sculptures, peintures, photographies et dessins ont été choisis par un comité d’experts, formé notamment de Marie-Justine Snider, conservatrice de la collection de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et d’Arthur Gaillard de MASSIVart. Le processus de sélection a débuté il y a deux ans et visait à « refléter l’art visuel au Québec en ce moment », précise Arthur Gaillard. Le comité a eu carte blanche pour choisir les 123 œuvres, mais a toutefois fait face à des contraintes de lumières et d’espaces.

« Toutes les œuvres qui se retrouvent dans l’hôtel sont de qualité muséale, souligne Arthur Gaillard. On peut donc aller visiter le Reine Elizabeth en se disant qu’on va visiter une collection digne d’un musée. » Chaque œuvre est d’ailleurs accompagnée d’un petit écriteau et les visiteurs ont accès à un catalogue numérique ou à un dépliant papier. « On voulait se démarquer pour faire comprendre aux gens que les œuvres dans un hôtel ne sont pas que de la décoration, explique Arthur Gaillard. On a un aspect pédagogique autour de la collection, on ne laisse pas les œuvres toutes seules dans un couloir. »

Lancé il y a quelques mois à peine, le service MASSIVart Collection se spécialise dans l’évaluation, l’acquisition, la création et la gestion d’œuvres d’art. Parmi ses clients, MASSIVart Collection compte déjà le W Montréal et l’hôtel Alt Ottawa. D’autres établissements s’inspireront-ils du Fairmont Le Reine Elizabeth ? Arthur Gaillard l’espère…

Pour suivre Fairmont Le Reine Elizabeth :

Pour suivre MASSIVart Collection :

Mots-clés: 06 Montréal
Hôtellerie

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