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Pierre Lalumière : Des hôtels québécois aux plages thaïlandaises

Ancien directeur général d’Hôtellerie Champêtre, Pierre Lalumière se retrouve aujourd’hui de l’autre côté du globe, à la tête du Crave Restaurant & Lounge, sur l’île thaïlandaise de Ko Pha Ngan. « N’ayez pas peur de réaliser vos rêves », martèle l’heureux aventurier.

 
15 février 2017 | Par Pierre-Alain Belpaire

HRImag : Pierre Lalumière, on vous avait laissé au cœur de l’été 2016, lorsque vous aviez annoncé votre départ d’Hôtellerie Champêtre. On vous retrouve sept mois plus tard propriétaire d’un restaurant sur l’île de Ko Pha Ngan. Un changement radical, non ?

Plutôt, oui ! Il y a environ deux ans, ma conjointe, Marie-Claude, et moi avons décidé que nous ne passerions pas le restant de nos jours derrière des écrans d’ordinateur. Il en allait de notre santé mentale, de notre qualité de vie. L’été dernier, nous avons vendu le condo et les meubles et nous sommes partis à l’aventure. À part deux valises laissées chez mon frère, au Québec, tous nos biens tenaient dans les sacs à dos que nous avons apportés avec nous.

Vous êtes partis fin septembre 2016. Pour quel périple ?

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Nous avons tout d’abord visité la Thaïlande. Nous y avons notamment rencontré Isabelle et Valérie Paquin, les deux sœurs propriétaires du Crave. Elles souhaitaient se départir de leur bien. Nous avons beaucoup discuté avec elles puis nous avons poursuivi notre route vers Bali et l’Australie avant de finalement revenir en Thaïlande.

Votre décision de reprendre le Crave était alors prise.

Oui. Les sœurs Paquin avaient lancé l’idée, très originale, d’une loterie pour transmettre leur établissement. Malheureusement pour elles – ou heureusement pour nous -, la loi thaïlandaise n’a pas autorisé cette loterie. Entre temps, nous leur avions manifesté notre intérêt, nous étions les derniers candidats-repreneurs en lice. Nous avons donc négocié et, mi-janvier, nous avions le « go » pour l’acquisition du restaurant.

Avez-vous de l’expérience en restauration ?

Moi ? Non ! J’ai par contre pas mal d’expérience dans l’univers de l’hôtellerie, au Château Frontenac par exemple ou au sein d’Hôtellerie Champêtre. J’ai aussi été directeur des ventes et marketing au musée Pointe-à-Callières, ça pourrait me servir. Ma conjointe et partenaire, par contre, a travaillé en restauration.

Comment se passent vos premiers jours ?

Nous sommes encore dans une phase de transition. Les Paquin nous aident énormément. Elles ont l’habitude de la gestion, des permis de travail, elles connaissent l’île …

Comment décririez-vous le Crave ?

C’est un restaurant très populaire, qui se classe, sans l’ombre d’un doute, parmi les 10 meilleurs de l’île qui en compte pourtant plus de 2 000. La majorité de nos clients sont des expatriés résidant sur l’île, le reste, peut-être 20 %, ce sont des touristes de passage. Le menu est simple et sonne très québécois : nous sommes en effet spécialisés dans les burgers et les poutines.

Quel sera votre principal objectif ? Votre plus gros défi ?

Le plus difficile sera certainement de conserver la notoriété du restaurant. C’est un incontournable sur l’île. Il a une clientèle fidèle, qui connaît les lieux, qui apprécie les plats. C’est pourquoi Marie-Claude et moi n’allons pas tout chambouler. On va donc conserver le menu principal et le personnel en place.

Comment ont réagi vos proches, vos amis, vos anciens collègues, lorsque vous leur avez annoncé ce départ et ce changement drastique de carrière ?

La plupart des gens nous ont encouragés, nous ont conseillé de réaliser notre rêve. Nous avons reçu beaucoup de support. Plusieurs amis semblaient même nous envier. Nous avons été assaillis de questions et de nombreux proches nous ont promis qu’ils viendraient nous visiter. On les attend !

Le Crave, est-ce une simple étape ou pensez-vous faire votre vie en Thaïlande ?

On verra… Nous nous sommes dit qu’on ferait 5 à 7 ans ici et qu’on prendra une décision ensuite. Nous voudrions encore voyager : les îles Féroé, le Népal… On n’a pas de plan définitif. Ce qui est certain, c’est que j’ai 54 ans et que je veux profiter de la vie. Je ne veux pas attendre la mort en regrettant de ne pas avoir vécu tout ce que je voulais vivre.

Pour l’heure, vous ne semblez en tout cas pas regretter votre choix...

Du tout ! Nous sommes sur une île paradisiaque, dans un petit coin tranquille. On travaille 6 jours/semaine, oui, mais on se garde du temps pour les loisirs. Nous croisons au quotidien des Italiens, des Néerlandais, …, des gens venant des quatre coins du globe qui ont aussi décidé de tout quitter pour réaliser leurs rêves. Des personnalités vraiment inspirantes !

Pour suivre le Crave Restaurant & Lounge :

Mots-clés: Québec (province)
International
Entrevue
Hôtellerie
Restauration

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