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Point de vue

Est-ce vraiment la faute d’El Niño ?

 
14 mars 2016 | Par Robert Dion

La restauration est en période de mutation et toutes les raisons semblent bonnes pour expliquer la situation : El Niño en est une. Il semble responsable autant de l’augmentation du prix des denrées que de la modification des périodes d’affluence touristique. Or, est-ce vraiment la faute d’El Niño ?

Je crois que la restauration et l’hôtellerie subissent des changements majeurs. L’hôtellerie a peut-être su s’adapter plus rapidement grâce au Yield management, ce que la restauration n’a pas su faire. Ce secteur a toujours tenté d’absorber au maximum les augmentations de prix pour éviter l’explosion des prix de vente. Sommes-nous rendus au bout de l’équation ? Est-il temps que les restaurants vendent au bon prix ? N’est-ce pas le temps de réaliser qu’il vaut mieux privilégier la formule « moins de clients, plus de profits » plutôt que l’inverse ? Dans le même ordre d’idées, la méthode de calcul des prix de vente actuelle ne devrait-elle pas être repensée ? Le « x 3 » devrait-il être encore la norme ?

Se questionner est un pas dans la bonne direction. D’ailleurs, il y aura cette année au SIAL CANADA de Montréal un sommet sur l’établissement des coûts lors duquel plusieurs intervenants aborderont notamment les questions de ressources humaines (avec encore une hausse du salaire minimum), du coût des matières premières qui fluctue et des façons de s’assurer de vendre au bon prix sans sacrifier le profit.

Évidemment, nous subirons toujours des augmentations de tarifs. Rares sont les produits dont le prix n’a pas récemment atteint de nouveaux sommets. Pour quelle raison les prix de vente n’ont-ils pas suivi cette tendance inflationniste ? Là est la question. C’est la restauration qui en subit les contrecoups maintenant puisque les marges de profit n’ont jamais été aussi basses.

Tout comme El Niño, ce phénomène cyclique, surfez sur la vague de l’instabilité et profitez-en pour revoir votre approche dans la fixation de vos prix de vente.

Sur ce, bonne préparation pour cette belle saison qu’est le printemps.

Photo : © David Cannon

 
 
Billet de la rédaction

On est tous un peu Y

 
14 mars 2016 | Par Redaction Carufel

Ouf ! Voilà qui me rassure ! Un spécialiste de la génération Y me l’a confirmé alors que j’étais un peu surprise (catastrophée, en fait !) de me reconnaître, moi, une X, dans une description de la génération qui suit la mienne : on a tous un peu d’Y en nous !

Le fait est que plus on découvre les individus qui forment ce groupe (autant les clients que les collègues et les employés Y), plus on apprend, à défaut de les comprendre, à vivre avec leurs traits de caractère et leurs attentes particulières. L’industrie hôtelière a bien compris que cette clientèle sera sa clientèle la plus importante d’ici quelques années. Le monde de l’hôtellerie a donc amorcé son adaptation en ce sens.

Or, comme pour tout le monde, les vilains défauts des Y sont compensés par de véritables atouts propres à leur génération. Comme ils en sont friands, on leur doit assurément les avancées technologiques maintenant offertes dans le domaine de l’hospitalité. Deux articles de ce numéro mettent parfaitement en lumière ce phénomène. Dans un premier temps, vous pourrez lire une étude réalisée par des étudiants de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (eux-mêmes des Y !) ayant pour thème les innovations hôtelières. Puis, nous vous présentons dans la chronique hôtelière la description de quelques chaînes s’adressant directement à la génération Y et ayant pris ce tournant au cours des derniers mois.

La X que je suis est très emballée par les nouveautés mises en place pour les Y… et c’est sans gêne que je vais en profiter, avec mon petit côté Y !

Photo : © David Cannon

 
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