Manicouagan, Réserve mondiale de la biosphère
L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a récemment reconnu la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan – Uapishka, récompensant les efforts de son Comité de création. Cette nouvelle Réserve de la biosphère, la plus grande au Canada, émerge donc après 5 ans de démarches et la construction d’un large réseau de partenaires, incluant les industriels de la forêt, le milieu minier et énergétique, les environnementalistes, les Premières Nations, les secteurs touristique, communautaire, éducatif, municipal et des affaires, en plus de quelques citoyens.
La réserve comprend l’environnement marin du St-Laurent et toute la portion littorale habitée jusqu’aux terres subarctiques du 52e parallèle, ce qui comporte des éléments naturels et humains remarquables tels que les monts Groulx, le cratère de Manicouagan et le barrage Daniel-Johnson. Cependant, l’intérêt de la démarche réside surtout dans les partenariats que le Comité a tissé avec les grandes entreprises et les acteurs de développement régional. Ceux-ci ont en effet permis d’en arriver à des ententes tout à fait innovatrices, notamment en matière de préservation des paysages. « La vision de Manicouagan – Uapishka représente un pas prometteur pour l’évolution des Réserves de la biosphère modernes », a confié David A. Walden, secrétaire général de la Commission canadienne de l’UNESCO (CCU). « Je suis confiant que cette nouvelle Réserve de la biosphère contribuera de façon significative à inspirer d’autres dans la poursuite d’objectifs visant le développement durable. »
Avant tout une reconnaissance, le statut de Réserve de la biosphère n’amène aucune législation supplémentaire dans la zone en question. « Outre le grand prestige et la vitrine internationale amenée par notre désignation, la réception du statut amène surtout la responsabilité d’être proactif dans notre objectif de donner une identité propre à Manicouagan, celle de Région modèle de développement durable », a spécifié Jean-Philippe L. Messier, directeur de l’initiative depuis son origine.