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Les désinfectants ne sont peut-être pas aussi efficaces que vous le croyez

 
7 mai 2010 | Par Ginette Poulin

Selon une étude publiée récemment par des chercheurs de l’Université Laval dans la revue scientifique Journal of Food Protection, près de 40 % des désinfectants commerciaux utilisés pour nettoyer les surfaces seraient inefficaces pour éliminer les norovirus, un groupe de virus responsable de plus de la moitié des éclosions de gastroentérite d’origine alimentaire. D’après leur recherche, seuls les désinfectants à base d’eau de Javel parviendraient à diminuer radicalement l’abondance de ces virus.

L’équipe, qui regroupe Julie Jean, professeure de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Maryline Girard et Solange Ngazoa, de l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF), et Kirsten Mattison, de Santé Canada, a testé l’efficacité de trois grandes catégories de désinfectants domestiques pour éliminer les norovirus : les produits à base d’eau de Javel, ceux à base d’alcool et les désinfectants à base d’ammonium quaternaire. Les tests effectués en laboratoire ont montré qu’un contact d’une durée de cinq minutes avec un désinfectant à base d’eau de Javel abaisse par un facteur 1000 la concentration de norovirus présents sur une surface en acier inoxydable. Les désinfectants à base d’alcool ou d’ammonium quaternaire se sont révélés 100 fois moins efficaces. Comme les norovirus se propagent par contact direct avec les personnes infectées ou de façon indirecte par l’entremise d’objets, d’aliments ou de surfaces souillés, l’efficacité du désinfectant utilisé pour nettoyer les surfaces est cruciale pour limiter la propagation.

« Nos résultats sont particulièrement inquiétants si on considère que les désinfectants à base d’alcool ou d’ammonium constituent près de 40 % des nettoyants commerciaux pour surface disponibles sur le marché », souligne la directrice de l’étude, Julie Jean. Les tests effectués ont également permis de découvrir qu’il faut à peine dix minutes aux norovirus humains pour s’attacher fermement à une surface d’acier inoxydable. « Une fois fixés, ces virus peuvent survivre pendant plusieurs semaines et poser un risque de contagion pour les personnes qui les touchent », explique la chercheuse. « Et il est fort probable que les résultats obtenus avec des surfaces d’acier inoxydable s’appliquent également aux autres matériaux ».

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Aux États-Unis seulement, les norovirus infecteraient plus de 20 millions de personnes à chaque année.

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Hygiène et salubrité

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