Interdiction des boissons sucrées à volonté : après la France, le Québec ?
Adoptée l’an dernier, l’interdiction de fontaines de remplissage de boissons sucrées en libre-service est entrée en vigueur en France voici quelques jours. L’objectif de cette mesure est, évidemment, de diminuer la consommation excessive de sucre liquide.
De ce côté-ci du globe, certaines voix s’élèvent pour réclamer une telle loi. « L’offre de boissons sucrées à volonté dans les restaurants banalise le fait de boire de grands volumes de sucre, alors que c’est loin d’être anodin du point de vue de la santé. Le Québec devrait imiter la France », commente ainsi Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids. Dans un communiqué, la Coalition Poids rappelle qu’au Québec, un adolescent sur quatre et un adulte sur cinq consomment des boissons sucrées tous les jours. « Le marketing de l’industrie, y compris l’offre de boissons à volonté, contribue au problème. »
Un sondage Ipsos révélait en février 2014 que près d’un adulte sur trois se ressert, au moins une fois, quand les restaurants offrent les boissons sucrées à volonté. « Prendre un deuxième verre de sucre, même sur une base occasionnelle, constitue une consommation excessive. On parle d’au moins 14 cuillères à thé de sucre dans un verre moyen. C’est énorme !, réagit Corinne Voyer. La France fait preuve d’innovation et prend le taureau par les cornes pour réduire la problématique de l’obésité. Attendons-nous que la situation soit irréversible avant d’agir ? Le Québec doit être plus proactif. »
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