Importation et vente libre de vin : les Québécois largement favorables
Une large majorité des Québécois soutiennent la libéralisation du commerce de l’alcool, révèle un sondage commandé à la firme Léger Recherche Stratégie Conseil par l’Institut économique de Montréal (IEDM). (1)
71 % des sondés apprécieraient ainsi que les commerçants indépendants (dont les restaurateurs et les cavistes) puissent « librement importer les vins et les vendre directement aux consommateurs, sans être obligés de passer par la SAQ ». Si le sexe et l’âge des répondants n’influencent guère cette réponse (seuls les moins de 25 ans semblent moins favorables, à 57 %), on note quelques variations selon les couleurs politiques. Si les sympathisants de la CAQ soutiennent l’idée à 83 %, ce taux chute à 62 % parmi les électeurs péquistes.
Le même sondage souligne par ailleurs que 84 % des répondants sont d’accord avec l’idée que « les Québécois aient le droit d’acheter du vin au Canada, ou ailleurs, sans passer par la SAQ ».
« Les résultats de ce sondage sont clairs, forts et non équivoques et donnent à réfléchir aux décideurs politiques, souligne, dans un communiqué, Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM. Plutôt que de s’enliser encore dans le débat, parfois stérile, de la privatisation de la SAQ, on devrait aller de l’avant dès maintenant avec l’option de la libéralisation, puisque celle-ci fait l’objet d’un large consensus, tout en étant par ailleurs économiquement avantageuse du point de vue de la liberté de commercer et de consommer. »
L’ARQ, qui a accueilli « avec beaucoup d’intérêt » les résultats de ce sondage, estime que cette étude met en relief la nécessité d’une véritable modernisation des lois et des règlements touchant la vente et le service des boissons alcooliques au Québec. Ailleurs dans le monde, il est possible d’acheter du vin dans un restaurant pour le consommer à la maison, de boire une bière sans avoir à consommer un repas, les restaurants peuvent avoir des prix de gros quand ils achètent en quantité. Le Québec a pris du retard et l’ARQ souhaite que les résultats de ce sondage et l’analyse du dossier par l’IEDM poussent le gouvernement à réformer le modèle actuel. »
(D’après communiqué)
(1) Sondage réalisé auprès de 1 016 répondants entre le 17 et le 19 avril 2017. Marge d’erreur de +/- 3,1 %, et ce, dans 19 cas sur 20.
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