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Hôtellerie : Les fêtes de fin d’année, une opportunité à maîtriser

 
22 novembre 2017 | Par Pierre-Alain Belpaire

Illuminations dans les rues, décorations dans les vitrines, températures en chute libre, incontournables mélodies diffusées dans les épiceries… À moins de vivre en ermite, vous n’avez pu que constater que le temps des Fêtes approche. Pour les hôteliers, cette saison représente l’un des moments forts du calendrier. Un moment de plus en plus fort, si l’on en croit les chiffres compilés par l’agence de voyages en ligne Expedia. Selon ces données, « le tourisme durant les Fêtes a connu une forte croissance l’année dernière, particulièrement à Québec, qui a vu son nombre de nuitées réservées augmenter de 30 % en comparaison avec 2015. Montréal et Tremblant ont aussi profité d’une hausse d’achalandage moyenne de plus de 15 %. »

Les professionnels de l’hôtellerie doivent néanmoins aborder cette période faste avec prudence et réflexion. Si Noël est fêté aux quatre coins de la province, le comportement, le profil et les dépenses des visiteurs de fin d’année peuvent en effet fortement varier selon l’endroit où se situe l’établissement. Ainsi, les personnes séjournant à Mont-Tremblant ont payé, en 2016, jusqu’à 50 % plus cher durant les Fêtes qu’en saison estivale. Le prix moyen d’une nuitée dans un hôtel triplement étoilé y avoisinait les 250 $ alors qu’il est de 170 $ en saison régulière. À Montréal et à Québec, les variations sont totalement inversées, une chambre y coûtant respectivement 135 $ et 125 $ durant les Fêtes contre 181 $ et 169 $ six mois plus tard (1).
 
Le bon prix... au bon moment
 
Si on note de telles différences entre ces trois destinations, c’est tout simplement à cause de l’inévitable loi de l’offre et de la demande. « Le vrai défi pour l’hôtelier est donc d’offrir le bon prix au bon moment, résume David Debeule, directeur régional pour le Québec du groupe Expedia. Durant la période des Fêtes, les attentes du client sont encore plus grandes. L’hôtelier doit réfléchir en termes tarifaires mais doit aussi penser à l’expérience complète qu’il peut offrir. »

Autre différence notoire dont les professionnels doivent tenir compte : le calendrier de réservation. Les séjours en période de Noël se réservent ainsi, en moyenne, 50 jours à l’avance du côté de Mont-Tremblant, une vingtaine de jours à peine dans le cas de Montréal ou Québec. Une distinction qui s’explique notamment par l’origine des visiteurs : lors du Noël 2016, un voyageur sur deux déposant ses valises à Mont-Tremblant détenait la nationalité américaine tandis qu’à Québec, moins d’un tiers des voyageurs avait franchi la frontière sud. « Les Américains, très nombreux à Mont-Tremblant, veulent notamment profiter du taux de change avantageux, pointe David Debeule. Ils réservent plus tôt pour éviter de possibles variations des taux et donc d’éventuelles mauvaises surprises. »

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Notons au passage que le touriste américain est également disposé à dépenser davantage que son homologue canadien. À Tremblant, par exemple, nos voisins ont « allongé en moyenne 360 $ par nuit pour séjourner dans la station de villégiature des Laurentides durant les Fêtes de 2016, contre 230 $ pour les visiteurs du reste du Canada », souligne ainsi le rapport d’Expedia.
 
Jamais trop tard
 
Pour tirer pleinement profit de cette prolifique période, les hôteliers doivent donc faire preuve d’ingéniosité, de curiosité et de prudence. « Il faut avant tout connaître son marché, sa clientèle, mais aussi le comportement des compétiteurs », rappelle David Debeule.

Afin de soutenir les professionnels, Expedia a lancé l’outil EPC Property Analytics qui offre aux hôteliers un rapport de performance personnalisé sur la visibilité de la propriété, la conversion des clients en réservations et la valeur client. « Grâce à des rapports personnalisables et des données actualisées toutes les 24 heures, les hôtels peuvent visualiser leurs performances à n’importe quelle période et les comparer à celles de leurs concurrents », détaille le groupe dans un communiqué. Un autre instrument en ligne, Rev+, permet aux hôteliers d’obtenir une longue liste d’indicateurs sur leur industrie : changements de prix observés par les concurrents, tarifs quotidiens dans une région donnée pour les trois prochains mois, … « On ne veut pas dicter les décisions que les hôteliers doivent prendre, on veut les renseigner et les rassurer sur les meilleurs comportements tarifaires à adopter », précise David Debeule.

Et à ceux qui lui rappelleraient que novembre touche à sa fin et qu’il est sans doute trop tard pour adapter ses prix, le dirigeant réplique qu’il « n’est jamais trop tard pour bien faire ».

(1) Selon des chiffres disponibles sur tourisme.gouv.qc.ca

Pour suivre Expedia :

Mots-clés: Québec (province)
Marketing
Statistiques
Hôtellerie

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