Le milieu universitaire québécois s’interroge depuis peu sur le contenu de nos assiettes, et tente d’y apporter du sens, un cadre de réflexion. Quels sont nos héritages ? Nos plats emblématiques ? Quelles sont leurs origines ? Comment se transmettent les savoirs culinaires ? Autant de questions abordées dans cet ouvrage sur ce qui caractérise la gastronomie – définie comme un ensemble de faits et de pratiques alimentaires qu’une collectivité se donne – et le phénomène de patrimonialisation, à savoir lorsque des plats, des aliments ou des rites deviennent des marqueurs identitaires reconnus.

Les deux auteures colligent une douzaine d’études transdisciplinaires (histoire, sociologie, théologie, etc.) sur le champ gastronomique, dans la continuité de la table ronde « Lectures du patrimoine alimentaire : pour une étude de la gastronomie québécoise » présentée au 79e congrès de l’Association francophone pour le savoir-Acfas de 2011. Le temps des sucres, l’alimentation vue sous le spectre littéraire, la reconnaissance officielle de produits du terroir (comme la poule Chanteclerc) sont autant de faits alimentaires propres au Québec et à la construction actuelle de son patrimoine alimentaire vivant.

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