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Point de vue

Point de vue

Sur les chapeaux de roues

 
20 février 2012 | Par Robert Dion

Ce numéro de printemps marque le début d’une saison bourgeonnante de changements et de confrontations. La fonte des neiges annonce la réouverture des casse-croûtes, cantines de route et établissements saisonniers. Ces établissements qui ont temporairement échappé à la nouvelle réglementation sur les modules d’enregistrement de ventes (MEV) devront, dès leur réouverture, s’y conformer. Seront-ils en mesure de prendre ce virage ? Est-ce la fin des patates frites croustillantes et des hamburgers bien graisseux et si savoureux le long de nos routes ? À suivre…

La belle saison sera aussi l’occasion pour les restaurants sur roues – qui n’attendent que le beau temps – de dévorer les kilomètres ou de squatter les coins de rue afin de nourrir ces piétons qui n’ont pas le temps de prendre une pause pour manger. Cette catégorie d’établissements donne lieu à plusieurs débats alimentés quotidiennement des arguments aussi convaincants que cyniques des blogueurs, foodies et restaurateurs.

Personnellement, je considère la restauration mobile comme une offre de service pratique lorsque celle-ci ne fait pas ombrage aux établissements déjà implantés. De plus, la restauration itinérante devra, pour se faire bien accepter, se conformer aux réglementations de Revenu Québec et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

La restauration, l’hôtellerie et l’industrie touristique font face à de plus en plus de réglementations et de concurrence, principalement à la venue de la belle saison. Cela a un effet direct sur les ventes et profits dans ces établissements. Espérons que le printemps saura nous aider à faire rouler l’industrie sur des chapeaux de roues.

 
 
Personnalité HRI

Helena Loureiro

L’authenticité portugaise

Par Hélène Demers

Depuis presque 10 ans, Helena Loureiro régale nos papilles avec les saveurs authentiques de son Portugal natal !

 
20 février 2012

« À 11 ans, au Portugal, j’ai commencé à travailler dans un restaurant de la famille avec ma grand-mère, ma tante, ma cousine et ma mère, raconte Helena Loureiro. J’ai tout de suite su que c’était ce que je voulais faire. Et c’est une telle passion que jamais je ne pourrais changer de carrière ! » Helena Loureiro étudie donc en cuisine à Lisbonne. Elle arrive au Québec à 21 ans avec son mari, sans connaître le français. Pour faciliter son intégration, elle s’inscrit à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Elle y apprend la cuisine française et obtient son diplôme en 1990. « C’était complètement différent de la cuisine du Portugal, où l’huile d’olive et le gros sel de mer abondent. »

Pendant 12 ans, Helena Loureiro est chef de cuisine dans une garderie, histoire de favoriser l’intégration de ses enfants. Mais elle relève des défis plus stimulants en travaillant le soir dans des restaurants portugais. En ;2003, une fois ses deux garçons devenus adolescents, elle ouvre son propre restaurant : le Portus Calle, à Montréal. Ses fils connaissent leurs racines et les valeurs familiales : ils ont travaillé à son restaurant, passé leurs étés au Portugal et elle leur a toujours parlé en portugais. À 20 et 21 ;ans, ils se considèrent aujourd’hui comme des Québécois d’origine portugaise. « Mes enfants et moi, nous nous sentons chez nous au Québec. »

Au moment d’écrire ces lignes, son deuxième restaurant s’apprêtait à voir le jour. Le Helena propose une cuisine portugaise dans un style bistro, adapté au Vieux-Montréal… un peu à l’image du vieux Lisbonne. Les journées de la chef Loureiro sont fort remplies. Souvent, elle se rend très tôt au marché.
« J’adore ça, c’est ma thérapie du matin ! Puis, je suis au restaurant vers 9 ;h… jusqu’à ce que je n’aie plus de clients, donc jamais avant minuit. » Elle compte aujourd’hui sur une excellente brigade en cuisine. « Je suis très exigeante : tout doit être parfait ! Mais j’apprends à transmettre exactement ce que je veux. Et je suis bien servie : tous mes sous-chefs ont reçu une formation de qualité en cuisine. » Quel plaisir pour Helena Loureiro lorsqu’à la fin du repas, les clients l’appellent pour lui dire qu’ils ont beaucoup aimé ! « C’est mon plus gros cadeau ! La convivialité, le partage, l’amour de la fête à la table, c’est ce que j’aime. » Aussi ses serveurs ont-ils le mandat de faire voyager les clients en les invitant à goûter différents mets. « J’aime quand les clients partagent différentes entrées. Les gens d’ici ont l’esprit vraiment ouvert pour goûter de nouvelles saveurs ! » Elle convie donc les Québécois à la découverte ! Deux fois par semaine, elle fait venir du Portugal des poissons méconnus. Elle propose plus d’une centaine de vins portugais différents, dont de nombreux vins d’importation privée. Sans oublier l’importance qu’elle accorde à l’huile d’olive. « Au Portugal, mon père pressait les olives pour les gens du village. Même aujourd’hui, il apporte au restaurant sa petite bouteille d’huile d’olive dans ses poches », rigole-t-elle. Une abondance de poissons frais, une cuisine simple, fraîche, savoureuse et authentique, voilà ce que propose Helena Loureiro. « Toujours garder les goûts les plus authentiques possibles, c’est ma motivation ; ! » En 2011, elle a réalisé un rêve de longue date en publiant un livre : Helena, 100 recettes portugaises. « Je suis très heureuse, car je vis ma passion. Je me sens totalement réalisée !

Photo : © Brian Yppérciel

 
 
Personnalité HRI

François Beaudry

Quand l’adrénaline et la bonne humeur vont de pair !

Par Hélène Demers

Avant de reprendre le chemin de l’école, François Beaudry s’est activé dans différents restaurants pendant huit années. Ce parcours lui aura sans conteste donné de solides assises !

 
20 février 2012

À 17 ans, François Beaudry commence à travailler dans un restaurant La Belle Province. C’est ainsi que le jeune homme de Notre-Dame-de- Grâce découvre qu’il aime le travail en cuisine. Déménagé à Joliette, il devient rôtisseur au Saint-Hubert puis, pendant quatre ans, gérant adjoint de la cuisine. Il sera ensuite sous-chef à la Maison du spaghetti, puis superviseur au Boston Pizza. François prend vite conscience de sa grande soif de s’améliorer et du plaisir qu’il éprouve à travailler sous pression. « L’adrénaline d’un rush de cuisine, ça ne me fait pas peur, soutient-il. C’est ça que j’aime ; ça me stimule ! J’avais beaucoup de plaisir à travailler dans la cuisine, mais je ne voulais pas toujours travailler dans de grosses chaînes ; je voulais cuisiner de façon plus élaborée et exercer ma créativité. » Pourtant, François demeure indécis. C’est sa mère qui l’encourage à se perfectionner et à obtenir son diplôme d’études professionnelles (DEP) en cuisine. Il amorce donc ce programme d’un an en avril 2011 à l’Académie d’hôtellerie et de tourisme de Lanaudière. Parallèlement, il travaille comme sous-chef et chef au restaurant Flaveur, à Repentigny.

« En suivant mon cours, j’ai confirmé ma passion pour la cuisine. J’ai vraiment eu la piqûre et je sais maintenant que c’est ça que je veux faire ! »

Ce retour aux études répond entièrement à ses attentes. « Je réalise qu’il m’en reste encore beaucoup à apprendre, et c’est justement ce que je veux : apprendre, acquérir le plus de connaissances possible. » François reconnaît que les desserts constituent l’aspect qu’il doit travailler davantage, puisqu’il n’a pas eu l’occasion d’en confectionner dans ses emplois antérieurs et qu’il doit apprendre à maîtriser la délicate chimie des desserts. En revanche, la préparation et la cuisson de la viande sont sa spécialité. Toujours de bonne humeur, François Beaudry admet d’emblée avoir beaucoup de facilité à travailler en équipe. Ses qualités de leader ont d’ailleurs été soulignées quand il était superviseur et gérant adjoint, ce qui l’a encouragé à continuer dans cette voie. C’est aussi l’avis de son enseignant, Alain Rémillieux. « François est très positif et charismatique, et il sait emmener la classe avec lui. C’est très agréable d’avoir un gars comme lui dans un groupe. » M. Rémillieux souligne également la maturité et l’esprit innovateur de François. Toutefois, son enthousiasme lui joue parfois des tours. « J’ai tendance à me lancer partout en même temps. Parfois, je veux trop, et je dois apprendre à me modérer un petit peu », admet ce passionné de musique, qui chante et joue de la guitare.

Avec un collègue, François Beaudry envisage d’ouvrir un restaurant. « Nous commencerons par nous perfectionner et par mettre en pratique ce que nous avons appris. Ensuite, nous lancerons notre projet d’ouvrir un petit bistro. » Entre-temps, au cours des prochains mois, François tentera de s’illustrer dans différents concours. Il s’est inscrit aux Olympiades québécoises de la formation professionnelle et technique et aimerait être sélectionné pour participer au concours de la relève de la Fondation Serge-Bruyère. Avec toute la détermination qu’on lui connaît, François Beaudry est un nom à retenir !

Photo : © Atelier Photogenik

 
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