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Congédiée pour « manque de sourire », la serveuse sera indemnisée

 
6 février 2018

Congédiée notamment pour « sa mauvaise attitude et son manque de sourire », selon son employeur, une serveuse d’un restaurant de Victoriaville vient de remporter une victoire devant le tribunal, qui a annulé son congédiement, ordonné à son employeur de la réintégrer dans son emploi et de lui verser 30 000 $.

La serveuse, Caroline Daunais, travaillait pour le restaurant Coco Frutti à Victoriaville de décembre 2015 à avril 2016. Elle avait été congédiée le 10 avril 2016. Elle avait déposé une plainte au Tribunal administratif du travail, contestant son congédiement qui est survenu, selon elle, parce qu’elle a réclamé des sommes qui lui étaient dues à titre de salaire.

Mais devant le tribunal, le propriétaire du restaurant avait soutenu que son congédiement « est la conséquence de sa mauvaise attitude et son manque de sourire ». Il avait ajouté que « tout le monde avait des problèmes avec elle » et que, concernant les heures de travail impayées, elle était la seule des 35 employés à se plaindre à cet égard.

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Les heures manquantes ont toutefois été payées à la suite du congédiement, mentionne-t-on dans le jugement.

L’assistante-gérante avait aussi allégué qu’elle avait été témoin d’une plainte de clients reprochant à la serveuse d’avoir demandé un pourboire avant la fin du repas. Elle l’avait avertie à ce sujet.

Mais dans son avis de congédiement, l’employeur n’avait fait référence qu’au fait qu’elle avait pris une table de la section de l’assistante-gérante pour y servir les clients - ce qu’il avait qualifié de manque de respect envers une collègue. La travailleuse avait admis avoir agi ainsi, pour une question de service, et avait même offert à l’assistante-gérante de prendre le pourboire que les clients laisseraient.

Le juge administratif Christian Drolet a trouvé peu sérieux les motifs invoqués par l’employeur pour congédier Mme Daunais. Il y a vu « un prétexte pour se départir de la seule salariée qui réclame des heures de travail impayées, notamment la veille de son congédiement ».

Le juge administratif a aussi souligné que « la plaignante a fait des efforts raisonnables pour minimiser les dommages que son congédiement lui a causés. Rien ne permet de conclure qu’un emploi comparable était disponible ou qu’elle a refusé sans raison valable une offre d’emploi qu’elle aurait raisonnablement dû accepter ». Il a donc annulé son congédiement et a ordonné à cette franchise Coco Frutti de Victoriaville de la réintégrer dans son emploi.

Il lui a aussi ordonné de lui verser 28 240,92 $ à titre d’indemnité pour perte de salaire. De plus, il devra lui verser 879,13 $ en paiements d’intérêt sur l’indemnité pour perte de salaire et 1205,67 $ en paiement d’intérêts pour une période subséquente.

(La Presse Canadienne. Photo prétexte pixabay)

Mots-clés: 17 Centre-du-Québec
Droit
Restauration

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