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Dossier

Petits-déjeuners inclus

Un avantage concurrentiel

Le petit-déjeuner inclus dans le prix d’une chambre d’hôtel a de plus en plus la cote auprès de la clientèle. Comment le rendre plus attrayant et faire en sorte que le client et l’hôtelier en sortent tous deux gagnants ?

 
4 décembre 2012 | Par Caroline Rodgers

« Le petit-déjeuner inclus est devenu un des critères majeurs de choix, tant pour la clientèle familiale que la clientèle d’affaires, constate Nelson Théberge, professeur en gestion hôtelière à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. Et en plus d’attirer les gens, c’est une vitrine pour le type de cuisine que l’on offre dans le restaurant de l’hôtel, quand il y en a un. »

Geneviève Milot est directrice et propriétaire du Quality Suites de Drummondville, ainsi que copropriétaire des Hôtels et Suites Le Dauphin de Québec et de Drummondville. Les petits-déjeuners sont inclus dans le prix de la chambre dans deux de ses établissements. Dans les deux cas, il s’agit de buffets. Pour elle, les petits-déjeuners inclus sont un facteur certain d’attraction de la clientèle.

« Ceux qui bénéficient le plus des petits-déjeuners inclus sont les clients qui ont une allocation de leur employeur pour les repas, car cela leur permet de consacrer davantage de cette somme aux autres repas, et d’avoir un dîner ou un souper plus cher, dit-elle. La formule attire donc les gens d’affaires et les représentants. Ceux pour qui le temps compte apprécient beaucoup la formule buffet, car ils savent qu’ils n’auront pas à attendre pour être servis. Les petits-déjeuners inclus attirent aussi les familles, car elles savent que pour un seul prix, tout le monde pourra dormir et manger. Cela facilite la gestion de leur budget de voyage. »

Mais attention : se lancer dans les petits-déjeuners inclus est un pensez-y-bien, car une fois la formule établie, il sera très difficile de retourner en arrière, souligne Nelson Théberge. « Si on l’a et qu’on décide de l’enlever, les clients réguliers, qui ont l’habitude d’avoir leur petit-déjeuner inclus, ne comprendront pas pourquoi ils paient le même prix qu’avant alors qu’ils n’y ont plus droit, et ils seront déçus. »

Sur le plan comptable, les coûts de ce service, pour l’hôtelier, doivent être intégrés aux coûts d’hébergement, et non à ceux de la restauration, comme s’il s’agissait d’une promotion, explique le professeur. Les coûts de revient varient selon les établissements, mais l’important, au moment d’établir ce que l’on offrira comme petit-déjeuner inclus, est de tenir compte de la catégorie de l’hôtel et de sa clientèle cible.

« Il faut demeurer cohérent avec la classification de l’hôtel, avec le reste du service offert et avec les coûts globaux de la restauration de l’établissement, le cas échéant », ajoute-t-il.

Il est aussi important que le petit-déjeuner et les lieux où il est servi soient cohérents avec le style et l’ambiance de l’hôtel. C’est le cas, par exemple, dans les hôtels du Groupe Germain.

« Les petits-déjeuners inclus font vraiment partie de l’offre de base de Germain. Quand nous avons ouvert l’hôtel Germain-des-Prés en 1988, le restaurant Bistango, au rez-de-chaussée de l’édifice, n’était pas ouvert pour le petit-déjeuner, mais nous voulions quand même offrir quelque chose à notre clientèle pour le petit-déjeuner. Nous allions donc chercher des viennoiseries et des muffins pour les offrir à ceux qui restaient à l’hôtel le matin. Cela faisait partie du service personnalisé que nous voulions leur offrir et c’était très apprécié. Par la suite, chaque fois que nous avons ouvert un nouvel hôtel, nous avons continué avec cette formule qui fait partie de notre offre de base. Aujourd’hui, le petit-déjeuner est servi dans une salle réservée à cet effet avec des viennoiseries, des fromages, des fruits, des céréales, des viandes froides, du gruau chaud et des rôties. Les gens se servent eux-mêmes, mais ce n’est pas un buffet comme on en voit ailleurs, car c’est vraiment dans l’atmosphère de détente propre à nos hôtels. Les gens peuvent s’installer avec leur ordinateur portable et déjeuner tranquillement en vérifiant leurs courriels », explique Stacey Masson, directrice nationale des communications, Groupe Germain.

Le vrai sirop d’érable, un signe de qualité

Depuis 2007, le programme de reconnaissance « Ici on sert du vrai sirop d’érable » s’adresse aux établissements qui servent du sirop d’érable pur à 100 %, gratuitement, en accompagnement du petit-déjeuner. Il permet de mettre en valeur le sirop d’érable québécois et de valoriser les établissements qui en servent.

« Les restaurateurs qui servent déjà du vrai sirop d’érable sont enchantés de pouvoir le clamer haut et fort. C’est un produit de chez nous, de qualité, que les grands chefs utilisent. Nous pensons que le client, quand il fait son choix de restaurant pour le petit-déjeuner, aime savoir qu’il y a du vrai sirop, sans frais supplémentaires. C’est certain que pour un restaurant, c’est un avantage de le dire », dit Caroline Cyr, agente de promotion et de communication à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec.

L’adhésion au programme est gratuite et volontaire. Les critères d’admission sont très simples : il suffit de s’engager à ne servir que du sirop d’érable pur à 100 %, toute l’année, sans charger de frais supplémentaires. En échange de leur participation, les établissements reçoivent gratuitement du matériel de promotion à utiliser pour informer leur clientèle.

Petit-déjeuner idéal : sur mesure, santé, varié et attrayant visuellement

« La demande est extrêmement forte pour tout ce qui est santé et bio, ainsi que pour les petits-déjeuners inclus sur mesure, c’est-à-dire à la carte. Le buffet diminue en popularité, sauf si on l’offre en complément. Le client a ainsi le choix : s’il est pressé, il passe au buffet, et s’il préfère prendre son temps, il peut commander. Dans les établissements à classification élevée, on a de plus en plus tendance à ajouter une carte de petits-déjeuners avec un service aux tables. » – Nelson Théberge, professeur à l’ITHQ.

« On se rend compte que les goûts évoluent et que les gens sont de plus en plus exigeants. Il faut penser à ceux qui ont des contraintes alimentaires, c’est pourquoi nous pensons aménager un coin “sans gluten”. » – Geneviève Milot, directrice générale, Quality Suites Drummondville.

« La variété doit être grande, car le petit-déjeuner est le repas où l’on fait rarement des concessions. Contrairement à un repas du midi ou du soir, où l’on va prendre un des choix au menu tel quel, au petit-déjeuner, on a ses préférences sur la cuisson des oeufs, le type de pain et ainsi de suite. On a des habitudes et des goûts particuliers et des aliments que l’on aime retrouver jour après jour. Cela met une pression sur l’hôtelier, pour qu’il offre beaucoup de choix afin de plaire à tous. » – Nelson Théberge, professeur à l’ITHQ.

« Les gens mangent d’abord avec leurs yeux. Porter attention à la présentation et à la propreté des lieux vous fera gagner des points. Si c’est un buffet, il faut assigner des préposés qui s’assurent que tout est propre et réapprovisionné au fur et à mesure. Il faut choisir attentivement les plats de présentation, car cela aura une incidence sur la façon dont les clients vont se servir. Et il faut trouver des trucs pour que cela soit hygiénique, même si c’est manipulé par des enfants et des gens pressés. Pour les viennoiseries, par exemple, il est utile d’avoir un contenant transparent avec une ouverture sur le dessus et une pince qui permet de saisir un croissant sans toucher à tout. La propreté et la beauté des lieux peuvent devenir une force concurrentielle. Et une préposée souriante qui dit bonjour quand les clients arrivent fait partie de l’expérience déjeuner. » – Geneviève Milot, directrice générale, Quality Suites Drummondville.

 
 
Équipements

Alcool et restauration

Contrôler pour mieux tirer profit de ses ventes

Par Guillaume Lussan

 
4 décembre 2012

Il y a à peine quelques années, sortir au restaurant était synonyme de grande occasion. Maintenant, un quart d’heure avant le lunch, les collègues de bureau se demandent où va se passer leur prochaine heure de pause. Les restaurants sont devenus des lieux de rassemblement populaire. Qu’ils choisissent un bistro de quartier ou le restaurant le mieux coté de la ville, les clients veulent y choisir « le » vin ou dorénavant « la » boissonqui va le mieux accompagner leurs plats.
Découverte, plaisir et modération sont les habitudes de consommation actuelles avec lesquelles les restaurateurs doivent jongler. Pour répondre aux besoins des consommateurs tout en accroissant leur chiffre d’affaires, les gestionnaires doivent améliorer la qualité de leur service, standardiser leurs recettes et adapter leurs pratiques de marketing. Bonne nouvelle : que ce soit pour les boissons fortes, le champagne ou le vin, l’industrie a mis sur le marché des systèmes pour servir plus de boissons, tout en limitant les pertes.

Quelles sont les économies à réaliser en utilisant un système de contrôle informatisé des boissons alcoolisées ?

Jessica Goulet, directrice de Méga Info Système, distributeur du logiciel Véloce et du système de contrôle de boisson Auper (www.monpos.com), est convaincue des avantages de tels systèmes :

  • Un retour sur investissement visible dans la première année.
  • Une meilleure gestion des quantités par l’élimination de 100 % des pertes liées aux oublis, aux erreurs humaines, au surdosage des consommations et à la mauvaise gestion des stocks. Pour un volume de vente équivalent, l’utilisation d’un système de contrôle des doses comme Mégabar peut réduire de 20 % les achats d’alcools et de bières.
  • La déduction directe de l’inventaire permet une tenue d’inventaire physique en continu et au centième près.
  • Différentes façons d’utiliser le système selon les besoins de l’établissement, par exemple : répertorier tout ce qui a été coulé librement sous forme de rapport ou couler uniquement ce qui est facturé ou même facturer directement lorsque coulé.
  • Une vérification et une compilation des données provenant des quantités versées rendent possibles des commandes en temps réel, sur place ou même à distance.

Les différents systèmes de contrôle

Le fût – Les compagnies Mégabar et Universel Systèmes et Contrôles proposent des systèmes de turbines ou de vannes électroniques qui comptent uniquement le liquide qui passe à travers le système de service. Le tout est relié à une boîte électronique qui calcule les relevés notés par les turbines ; ces données sont ensuite transmises à un ordinateur qui contrôle les points de vente (POS).

Les bouteilles d’alcool, de spiritueux et de vin – Les bouteilles peuvent être équipées de bouchons munis d’une puce électronique, laquelle est reconnue par un module de contrôle et peut être programmée pour verser jusqu’à quatre formats différents. Le système vendu par Mégabar enregistre jusqu’à 255 produits.

Les points de vente (POS) – Équipés de logiciels tels que Véloce, Azpos/Azbar ou Maitre D’, les POS peuvent gérer l’information provenant des systèmes informatisés de contrôle de boisson. Il est aussi possible d’obtenir tous les rapports au moyen d’une simple imprimante thermale reliée au système.

Systèmes de conservation des boissons sans « contrôle informatisé »

Enomatic propose une gamme complète de systèmes qui s’intègrent à l’architecture et au design de l’établissement. Grâce à ses fonctions d’autonettoyage du mécanisme et des becs verseurs après chaque service, ils assurent une hygiène optimale, car aucun vin ne demeure à l’intérieur du mécanisme de service du système. Les établissements ont la possibilité, grâce au système de conservation sous azote ou argon, de conserver inaltérées les caractéristiques organoleptiques d’une bouteille de vin ouverte pendant plus de trois semaines. Stéphane Fournier président d’Enomatic Canada explique qu’aujourd’hui, Enomatic est le point de référence du monde de l’oenologie et de la gastronomie, grâce à ses systèmes avancés de dégustation et de distribution du vin au verre. L’Eunostore de Montréal (www.enostore.ca) permet de mettre en avant toute la gamme de ces produits à la fine pointe de la technologie.

Le Hyatt Regency Montréal présente son bar à vins de la façon suivante : « Plaisirs à découvrir, un verre à la fois. Dégustez plus d’une vingtaine de vins millésimés et conservés en parfaite condition, offerts au verre grâce à notre système de distribution automatisé unique. Tout ce qu’il vous faut : une carte d’accès et la soif de découvertes. » Le système utilisé en libre-service d’Enomatic permet aux clients de venir s’y servir, à un tarif très raisonnable, un verre de vin haut de gamme, 24 heures sur 24.

Photo : © Enomatic

Le Sowinepro d’Eurocave permet de continuer à servir les verres directement à la table des clients avec les bouteilles de grands crus sélectionnés par le sommelier. Cet équipement conserve les vins à température idéale de dégustation et préserve les qualités gustatives des produits entamés jusqu’à 10 jours après ouverture grâce à un simple appui sur le piston pour vider l’air contenu dans la bouteille.

Photo : © Distribution Eurocel

Pour les vins tranquilles, les modèles Classic et Élite sont offerts dans des configurations multiples de 4, 8 et 16 bouteilles.

Pour les vins effervescents, la Flûte.

Photo : © Bevtech/Enostore


« Free Pour »

Dans quels ét ablissements devrait-on « contrôler » ?

Du point de vue des défenseurs du « Free pour » – service des boissons sans système de contrôle électronique –, les systèmes automatisés ne sont pas nécessaires dans toutes les installations, puisqu’une bonne partie des bars et restaurants ne sert pas assez d’alcool pour rentabiliser l’investissement. De plus, les pertes subies sont soit acceptables, soit compensées par un gain de temps lors du service ou lors de l’entretien des équipements (programmation, gestion des bris).


Deux conseils de René Fortier, de la compagnie Universel Systèmes et Contrôles (www.usc4you.com)

  • Doit-on informatiser tout le bar ? « D’abord, il faut prévoir un budget. Une façon simple et efficace de calculer l’investissement d’un système de contrôle est la suivante : puisque nous estimons une économie minimum de 10 % des ventes mensuelles, nous calculons que les versements à effectuer sur un tel système ne devront pas dépasser ce montant. Il y a des systèmes différents pour tous les types et les grosseurs d’établissement. Commencez par installer un système de contrôle sur les produits qui ont le plus de volume de vente, faites les économies, et prenez-les pour faire l’acquisition de systèmes pour les produits ayant moins de volume. »
  • Quels liens peut-on faire avec les systèmes existants ?« La technologie actuelle, surtout depuis le MEV (module d’enregistrement des ventes), permet à tous les opérateurs d’intégrer les contrôles de bar à leur point de vente ou caisse enregistreuse. Le “pointé/coulé” est la seule façon de contrôler le bar, tous les jours, semaine après semaine. La bière en fût est un élément essentiel à l’apport de profit, de même que la boisson forte. Assurez-vous, lors de votre recherche d’un système, de vérifier que les recettes, cocktails et shooters sont gérés sans avoir à vérifier des rapports manuellement. »

    Points clés sur les systèmes de contrôle des boissons

  • Répond à l’évolution des habitudes de consommation des consommateurs
  • Rend accessible le prix des boissons haut de gamme
  • Permet un meilleur accord mets et boisson
  • Fait découvrir de nouveaux produits et des productions régionales
  • Optimise la conservation des qualités organoleptiques
  • Augmente la rentabilité des établissements
  • Propose un service complémentaire (24 heures sur 24)
  • Diminution des manipulations
  • Meilleure gestion des stocks
  • Rapidité des préparations
  • Qualité constante des produits servis (même avec du nouveau personnel)
  • Applicable à tout type d’établissement

Module de contrôle par « beigne » de HARTON – Universel Systèmes et Contrôles

Photo : © Universel Systèmes et Contrôles

Photo en tête d’article : © Mégabar

 
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